En l'espèce, les autorités scolaires de l'État de l'Oklahoma (sud) ont autorisé qu'une «charter school», école à gestion privée sous contrat à financement public, soit administrée par l'Église catholique. Cet établissement dispense des cours en ligne. Le procureur général de l'État, un républicain, a contesté cette décision et la Cour suprême de l'Oklahoma lui a donné raison, considérant qu'elle violait la Constitution américaine ainsi que celle de l'État.
Le Premier amendement de la Constitution américaine prohibe notamment l'établissement d'une religion nationale ou la prééminence d'une religion sur une autre. Mais les plaignants, représentés par la très conservatrice Alliance Defending Freedom (ADF), font valoir que l'exclusion des écoles confessionnelles de ce financement public contrevient à une autre clause du Premier amendement, celle qui garantit la liberté de culte.
Ces dernières années, la Cour suprême s'est montrée réceptive à de tels arguments. En 2022, elle a ainsi obligé l'État du Maine (nord-est) à inclure les écoles confessionnelles dans un dispositif de subventions publiques, jugeant leur exclusion «discriminatoire envers la religion». La majorité conservatrice au sein de la Cour avait également la même année invalidé le licenciement par les autorités scolaires d'un entraîneur de football américain de la région de Seattle (nord-ouest) qui priait sur les terrains. La Cour suprême n'a pas encore fixé de date pour les débats dans cette affaire, mais sa décision est attendue d'ici le terme de sa session actuelle, fin juin. (AFP)
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