L'Union européenne s'efforce d'établir des liens avec l'administration du président Donald Trump qui a prêté serment pour un deuxième mandat cette semaine. Les Vingt-Sept cherchent en particulier à éviter l'imposition de droits de douane sur les produits européens.
Ils veulent également garder les États-Unis de leur côté alors que Donald Trump promet de mettre fin rapidement à la guerre de la Russie contre l'Ukraine selon des modalités incertaines, qui suscitent l'inquiétude. Ils redoutent la fin du soutien de Washington à Kiev qui contraindrait l'Ukraine à des concessions douloureuses envers Moscou. «Dans ma lettre adressée au secrétaire d'État Marco Rubio, j'ai proposé une invitation ouverte pour qu'il participe à l'une de nos réunions dès que possible», a écrit Kaja Kallas aux ministres des Affaires étrangères de l'UE, selon des diplomates. Ils ont précisé qu'elle n'avait pas encore reçu de réponse.
Les 27 ministres européens des Affaires étrangères se réunissent lundi à Bruxelles pour discuter notamment de la relation avec les États-Unis. Donald Trump ne cache pas son animosité envers l'UE qu'il accuse de traiter les États-Unis de manière «injuste», épinglant les «centaines de milliards de dollars de déficit commercial» des États-Unis vis-à-vis de l'Europe.
La cheffe de la diplomatie américaine n'a pas encore eu de conversation téléphonique avec Marco Rubio. La seule conversation téléphonique du chef de la diplomatie américaine rendue publique avec un diplomate européen de haut rang a été celle avec le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski.
AFP