Les enquêteurs tentent d'obtenir une prolongation de 20 jours de la détention du dirigeant, à l'expiration des 48 heures prévues par le mandat d'arrêt, le temps de pouvoir formaliser un acte d'accusation envers le chef d’État. «Il est prévu que le CIO (Bureau d'enquête sur la corruption, ndlr) demande un mandat d'arrêt au tribunal du district ouest de Séoul comme prochaine étape après le mandat d'arrêt», ont indiqué vendredi les avocats de Yoon. Le CIO a convoqué le président sud-coréen pour un interrogatoire à 10H00 locales vendredi, a rapporté l'agence de presse Yonhap, mais son avocat Yoon Kab-keun a indiqué à l'AFP que le président suspendu refuserait de se présenter pour la deuxième journée consécutive.
Les responsables du CIO n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires de l'AFP. Un autre avocat de Yoon, Seok Dong-hyeon, a indiqué à la presse que son client avait déjà expliqué sa position aux enquêteurs et qu'il n'avait aucune raison de répondre à leurs questions. «Le président ne se présentera pas au CIO aujourd'hui. Il a suffisamment exprimé sa position de base aux enquêteurs le premier jour», a-t-il dit. Suspendu par les députés et visé par une enquête pour «rébellion », un crime passible de la peine de mort, l'ex-procureur vedette a été interrogé pendant des heures mercredi mais il a exercé son droit de garder le silence, avant de refuser de se présenter à l'interrogatoire de jeudi.
Yoon Suk Yeol a déclaré s'être plié aux exigences des enquêteurs pour éviter toute «effusion de sang», mais qu'il ne reconnaissait pas la légalité de l'enquête. Son parti, le Parti du pouvoir au peuple, a également affirmé que son arrestation était illégale. Le Parti démocrate, la principale formation d'opposition, s'est félicité de la détention de Yoon et un de ses hauts responsables l'a qualifiée de «première étape» vers le rétablissement de l'ordre constitutionnel et légal après des semaines de troubles. Le dirigeant suspendu, âgé de 64 ans, a tenté d'échapper à son arrestation pendant des semaines en se retranchant dans son complexe résidentiel, protégé par des membres du Service de sécurité présidentiel (PSS) qui lui étaient restés fidèles.
AFP
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