Joe Biden s’inquiète de voir l’«oligarchie» de la Tech s’emparer de l’Amérique

  16 Janvier 2025    Lu: 87
Joe Biden s’inquiète de voir l’«oligarchie» de la Tech s’emparer de l’Amérique

Le mandat de Joe Biden s’achève comme il a commencé: par un émouvant discours lu sur un téléprompteur. Pour sa dernière allocution, prononcée mercredi soir depuis un Bureau Ovale qu’il a si longtemps convoité, et auquel il a tenté de s’accrocher envers et contre tout, le président démocrate a fait appel aux thèmes qui avaient porté sa candidature en 2020: l’exception américaine, le pays de la liberté, l’endroit du monde où tout est possible et le respect des lois et des institutions.

Mais il a aussi soigneusement évité de mentionner dans son discours la conclusion et le principal bilan de son mandat: le retour triomphant de Trump au pouvoir. Quatre ans jours pour jours après que son prédécesseur a quitté Washington, discrédité par l’émeute du 6 janvier au Capitole, et malgré les promesses de Biden de rendre son âme à l’Amérique, Trump sera de retour à la Maison-Blanche dès lundi prochain, prêt à annuler les décrets de son prédécesseur, tout comme celui-ci avait annulé les siens. 

Biden a préféré vanter les réalisations selon lui exceptionnelles de son administration. «Il faudra du temps pour ressentir pleinement l’impact de tout ce que nous avons fait ensemble», a-t-il dit, «mais les graines sont plantées, et elles pousseront et fleuriront pendant des décennies. Nous avons créé près de 17 millions d’emplois, soit plus que n’importe quelle autre administration en un seul mandat, et plus de gens que jamais bénéficient de soins de santé. À l’étranger, nous avons renforcé l’OTAN, l’Ukraine est toujours libre, nous avons pris de l’avance sur la Chine et bien d’autres choses encore.»

«Les Américains sont ensevelis sous une avalanche de fausses informations et de désinformations, ce qui favorise les abus de pouvoir…. »
Joe Biden

Biden avait aussi commencé son allocution en évoquant comme un autre succès de son administration le cessez-le-feu annoncé plus tôt dans la journée entre Israël et le Hamas, qu’il avait tenté depuis des mois d’obtenir. Il a salué à cette occasion la coopération entre ses équipes de négociateurs et celles que Trump avait chargé du dossier dès le lendemain de son élection. Les deux adversaires auraient, d’après la Maison-Blanche, travaillé conjointement à cet accord au cours des dernières semaines. 

Mais Biden a aussi lancé quelques attaques de biais contre Trump, renouant avec son habitude des débuts de son mandat de ne jamais prononcer son nom.

«Je sais que croire en l’idée de l’Amérique signifie respecter les institutions qui régissent une société libre: la Présidence, le Congrès, la Justice, une presse libre et indépendante, des institutions… qui font écho aux mots de la Déclaration d’indépendance : Nous, le Peuple, notre système de séparation des pouvoirs, de contrôle et d’équilibre.»

Avec Le Figaro


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