Un journaliste espagnol condamné pour avoir pris une photo de policiers arrêtant un activiste
Le gouvernement espagnol a pourtant condamné le journaliste à une amende de 601 euros pour la publication de photos de la police sans autorisation.
«Le journaliste a publié des images de la descente de police à Eibar sur son compte @axierL sans aucune permission. Les agents de police qui ont participé à l`opération peuvent être identifiés par ces images, avec le risque que cela représente pour eux», a indiqué le ministère espagnol de l`Intérieur dans sa plainte.
Le magazine refuse de payer l`amende
Le magazine basque Argia, pour lequel travail Javier Lopez, a décidé ce vendredi 8 avril qu`il refuserait de payer l`amende la qualifiant «d`injuste et contre le droit à la liberté de la presse». La loi, entrée en vigueur en juillet dernier, rédigée par le Parti populaire conservateur, a été vigoureusement critiquée, les associations de défense des droits individuels et collectifs craignant qu`elle soit utilisée pour limiter la liberté de la presse ainsi que le droit de manifester pacifiquement.
Des groupes de journalistes ont porté l`affaire devant la Cour européenne des droits de l`homme exigeant que la «loi du bâillon» soit abrogée. Plusieurs personnes ont déjà été victimes du texte, notamment un homme qui avait posté sur Facebook un commentaire qualifiant la police de «tas de fainéants», ainsi qu`une femme qui avait publié une photo d`une voiture de police qui s`était garée illégalement.