Selon plusieurs sources sécuritaires, le commando s’est introduit dans le palais présidentiel, où il a été rapidement maîtrisé par la garde présidentielle. Le ministre, qui s’exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, a précisé que le commando comptait «24 personnes». «Il y a eu 18 morts et 6 blessés (côté assaillant, ndlr) et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement».
L’une des sources sécuritaires a indiqué que les assaillants faisaient partie du groupe djihadiste Boko Haram, que les forces de sécurité tchadienne combattent dans la région du lac Tchad (ouest), frontalière du Cameroun, du Nigeria et du Niger.
L’attaque a eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’État Mahamat Idriss Déby Itno.
Des tirs nourris ont été entendus pendant près d’une heure dans les quartiers proches de la présidence, avant de cesser vers 20H50 (19H50 GMT), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Opération antidjihadiste
Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont pressés de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu’il mettait fin à l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française. Selon le président Déby, ces accords étaient «complètement obsolètes», face «aux réalités politiques et géostratégiques de notre temps».
afp