Fin octobre, Jakarta avait décidé d'interdire la commercialisation de l'iPhone 16, reprochant à Apple de ne pas investir suffisamment dans le pays.
Le groupe américain ne respecte pas la règlementation selon laquelle 40% de ses téléphones doivent être fabriqués à partir de pièces provenant d'Indonésie, avait indiqué le porte-parole du ministère de l'Industrie, Febri Hendri Antoni Arif.
Le ministre de l'Investissement Rosan Roeslani a déclaré mardi aux médias qu'Apple s'était pleinement engagé à investir 1 milliard de dollars (967 millions d'euros) pour construire une usine AirTag sur l'île de Batam, qui devrait fournir 65% de l'approvisionnement mondial. Mais il n'a pas été précisé si un accord avait été signé.
"AirTag est un accessoire, pas un composant ou une partie de gadgets", a déclaré mercredi le ministre de l'Industrie Agus Gumiwang Kartasasmita lors d'un point de presse, faisant référence au dispositif de "tracking" d'Apple. "Jusqu'à cet après-midi, le ministère n'a aucune raison de délivrer un certificat national au niveau des composants pour les produits Apple, en particulier l'iPhone 16", a-t-il ajouté.
M. Agus a rencontré des représentants d'Apple mardi mais il a indiqué qu'aucun accord n'avait été conclu, ajoutant qu'une contre-proposition avait été faite à Apple et que le géant américain n'avait pas donné de réponse immédiate. "Si Apple veut vendre l'iPhone 16 le plus tôt possible, la balle est dans son camp" a-t-il ajouté.
Fin novembre, l'Indonésie avait rejeté une proposition d'Apple d'investir 100 millions de dollars (96 millions d'euros) dans le pays pour lever l'interdiction sur les ventes d'iPhone 16, affirmant qu'elle manquait de l'équité exigée par le gouvernement.
L'Indonésie a également interdit début novembre la vente de téléphones Google Pixel pour la même raison, expliquant que le géant de la tech n'a pas satisfait aux exigences consistant à s'approvisionner à 40% en pièces détachées en provenance d'Indonésie.
afp