Pyongyang a procédé lundi matin au tir d'un missile, le premier de l'année, alors même que le secrétaire d'État américain Antony Blinken se trouvait à Séoul pour une tournée d'adieu avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Le missile, décrit par l'armée sud-coréenne comme «présumé être un missile balistique de portée intermédiaire», a été tiré en direction de la mer du Japon, appelée aussi mer de l'Est.
Dans un communiqué, le dirigeant nord-coréen a fait savoir que le missile avait parcouru 1500 km - plus que le chiffre de 1100 km avancé par l'armée sud-coréenne - et avait volé à une vitesse dépassant douze fois la vitesse du son avant de sombrer en mer.
«Il s'agit clairement d'un plan et d'un effort pour nous défendre, ce n'est pas un plan et une action offensive», a-t-il assuré. Il a néanmoins ajouté que «le monde ne peut pas ignorer» la performance de ce missile, estimant qu'il était en mesure de «porter un coup militaire sérieux à un rival en brisant efficacement toute barrière défensive dense».
Kim Jong-un a également assuré que la Corée du Nord allait «accélérer» le «développement de ses capacités de défense afin de devenir une puissance militaire».
Antony Blinken et son homologue sud-coréen Cho Tae-yul ont condamné ce tir. Les derniers tirs, une salve de missiles balistiques à courte portée, avaient eu lieu le 6 novembre, à quelques heures de l'élection présidentielle aux États-Unis.
La semaine précédente la Corée du Nord avait testé ce qu'elle avait affirmé être son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, le plus avancé de son arsenal.
Afp