Il s'agira d'un «dialogue et d'une consultation et non de négociations», a précisé le diplomate iranien Kazem Gharibabadi, envoyé de Téhéran au précédent rendez-vous de Genève, cité par l'agence Isna. La réunion de novembre s’était déroulée dans le plus grand secret au bord du Léman.
Celle de janvier interviendra une semaine avant le retour à la Maison Blanche du président américain Donald Trump, artisan d’une politique dite de «pression maximale» envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021). En novembre, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, associés aux États-Unis, ont fait adopter une résolution reprochant à l’Iran un manque de coopération sur le nucléaire, lors d’une réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). En riposte, Téhéran a annoncé la mise en service de centrifugeuses supplémentaires pour davantage enrichir son uranium, dans le cadre de son programme nucléaire.
Les Iraniens défendent un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie, et nient vouloir se doter de l’arme atomique, ce dont doutent fortement les pays occidentaux. L’Iran n’a pas changé sa doctrine sur le nucléaire, a réitéré lundi Ali Akbar Ahmadian, un proche conseiller du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques en Iran. Selon le gendarme onusien du nucléaire, l’Iran est le seul État non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à 60%, proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme atomique, en vertu de la définition de l’AIEA.
En 2015, l’Iran avait conclu à Vienne un accord avec la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et les États-Unis pour encadrer son programme nucléaire. Le texte prévoyait en contrepartie un allègement des sanctions internationales contre Téhéran. Mais en 2018, Donald Trump a retiré unilatéralement son pays de l’accord -auquel se conformait Téhéran, selon l’AIEA- et rétabli de lourdes sanctions contre l’Iran, au grand dam des pays européens signataires. Le président iranien, Massoud Pezeshkian, qui souhaite un allègement des sanctions pour relancer l’économie de son pays, est favorable à de nouvelles négociations pour ranimer l’accord. (AFP)