Mettant fin à une séquence tumultueuse de plusieurs jours impliquant Donald Trump et Elon Musk, le Congrès a largement adopté une loi qui assure le financement de l'État fédéral jusqu'à mi-mars. Le texte comprend notamment plus de 100 milliards de dollars d'aide pour des régions américaines récemment dévastées par des catastrophes naturelles.
"C'est un bon résultat pour l'Amérique et pour les Américains", s'est réjoui le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Le vote a eu lieu peu après l'heure limite de minuit (5 h GMT). Mais le bureau de la Maison Blanche chargé de décréter un état de "shutdown" ne l'a finalement pas fait en raison de l'imminence de l'adoption du texte au Sénat.
Une paralysie budgétaire aurait signifié le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le gel d'aides sociales ou encore la fermeture de certaines crèches. Une situation extrêmement impopulaire, d'autant plus juste avant Noël.
Le duo Trump-Musk à l’œuvre
Démocrates comme républicains pensaient mardi avoir évité toute saga lorsque le président républicain de la Chambre des républicains, Mike Johnson, avait annoncé que les deux camps étaient parvenus à un consensus sur un texte budgétaire. Mais l'esprit de Noël n'a pas fait long feu : Elon Musk puis Donald Trump ont dynamité l'accord le lendemain, offrant un avant-goût des quatre années à venir.
Mais le retour au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier s'accompagnera d'une différence majeure : l'omniprésence à ses côtés d'Elon Musk, une figure controversée qui n'a fait que gagner en puissance au cours des derniers mois.
Nombre d'élus démocrates ont dénoncé l'influence grandissante du multimilliardaire, au point d'ironiser sur un "président Musk", auprès duquel Donald Trump serait réduit à un rôle de vassal.
Principal responsable des discussions, le "speaker" Mike Johnson était pressé d'un côté par les démocrates de revenir au texte négocié, et de l'autre par certains élus conservateurs qui refusaient en bloc tout texte ne comprenant pas de coupe budgétaire pour compenser les nouvelles aides.
Au vu des divisions à droite, l'influent élu républicain James Comer avait prévenu jeudi que pour que le Congrès adopte un texte, il faudrait "évidemment avoir des soutiens côté démocrate".
Par Afp