Sous le feu des critiques, Joao Soares avait fini par présenter ses excuses quelques heures plus tard: "Je suis un homme pacifique, je n`ai jamais frappé personne. Je n`ai pas réagi à des opinions, mais à des insultes. Je demande pardon si je les ai effrayés".
"J`ai présenté ce matin ma démission au Premier ministre Antonio Costa", pour des raisons de "profonde solidarité avec le gouvernement et son projet politique de gauche", a-t-il déclaré plus tard dans un communiqué publié par l`agence de presse portugaise Lusa.
Le fils de l`ancien président de la République Mario Soares, dont la démission a été acceptée par M. Costa, a indiqué aussi ne pas vouloir "renoncer au droit à la liberté d`expression et d`opinion".
Le Premier ministre Antonio Costa est intervenu jeudi soir en s`excusant à son tour auprès des deux journalistes, Augusto Seabra et Vasco Pulido Valente, et en rappelant à l`ordre son bouillant ministre de la Culture.
"Même au cours de conversations de comptoir, les ministres ne doivent jamais oublier qu`ils sont membres du gouvernement et qu`ils doivent modérer leurs paroles et leurs émotions", a-t-il commenté, cité par l`AFP.
Joao Soares, maire de Lisbonne entre 1995 et 2002, est le premier ministre à démissionner du gouvernement socialiste, en fonction depuis fin novembre après avoir évincé du pouvoir l`exécutif minoritaire de droite grâce à une alliance avec la gauche radicale.
Tags: