Aujourd'hui, la présidence de la COP29 a annoncé la fin de l'attente de dix ans pour la conclusion des négociations sur des marchés du carbone à haute intégrité dans le cadre de l'article 6 de l'Accord de Paris.
Il s'agissait de l'une des principales priorités de la présidence pour l'année, et elle a conduit les Parties à cette réalisation majeure grâce à des négociations techniques et politiques intensives menées en parallèle. Cette stratégie a permis de surmonter des années de blocage et de finaliser le dernier point en suspens de l'Accord de Paris.
L'article 6 offre des marchés du carbone fiables et transparents aux pays qui collaborent pour atteindre leurs objectifs climatiques. Cette coopération transfrontalière devrait permettre de réduire le coût de mise en œuvre des plans climatiques nationaux (CDN) des pays jusqu'à 250 milliards de dollars par an.
La présidence de la COP29 encourage les Parties à réinvestir ces économies dans une ambition climatique encore plus grande. La prochaine génération de CDN, attendue pour février, sera décisive pour les espoirs mondiaux de maintenir l’objectif de 1,5 degré à portée de main. L'étape importante d'aujourd'hui a été franchie juste à temps pour aider les pays à s'engager dans des plans climatiques plus ambitieux.
« Nous avons mis fin à une attente de dix ans et débloqué un outil crucial pour maintenir l'objectif de 1,5 degré à portée de main », a déclaré Moukhtar Babaïev, président de la COP29. « Le changement climatique est un défi transnational, et l'Article 6 permettra des solutions transnationales. Car l'atmosphère ne se soucie pas de l'endroit où les réductions d'émissions sont réalisées. »
Le négociateur en chef de la COP29, Yaltchin Rafiyev, a déclaré : « Aujourd'hui, nous avons résolu l'un des défis les plus complexes et techniques de la diplomatie climatique. L'article 6 est difficile à comprendre, mais ses impacts seront visibles dans notre vie quotidienne. Cela signifie des centrales à charbon mises hors service, des parcs éoliens construits et des forêts plantées. Cela signifie une nouvelle vague d'investissements dans les pays en développement. »
Le résultat d'aujourd'hui a été durement acquis. Bien que les COP de Glasgow et de Charm el-Cheikh aient réussi à établir des règles, modalités et procédures importantes pour les marchés du carbone, les derniers éléments constitutifs de l'article 6 restaient en suspens. Avant la COP29, ces négociations étaient au point mort, entraînant un retard coûteux dans le fonctionnement complet de cette voie vers une collaboration climatique internationale renforcée.
La présidence de la COP29 a adopté une approche dédiée qui a permis de surmonter les blocages multilatéraux précédents. Tout au long de l'année, elle a encouragé un engagement productif entre les Parties et a fait progresser les discussions en reliant les aspects techniques et politiques pour parvenir à un consensus.
Cela a préparé le terrain pour l'adoption initiale des normes de l'article 6.4 dès le premier jour de la COP29, ce qui a ensuite créé une dynamique menant à la percée d'aujourd'hui.
La présidence de la COP29 exprime sa gratitude envers les nombreuses personnes et organisations qui ont travaillé sans relâche pendant près de dix ans pour atteindre cette réalisation. Le consensus d'aujourd'hui n'aurait pas été possible sans les progrès qu'ils ont accomplis grâce à leurs années d'efforts.
Les décisions adoptées à l'unanimité aujourd'hui sur l'article 6 joueront un rôle clé pour garantir l'intégrité environnementale, la transparence et la robustesse des marchés du carbone grâce à des réductions et absorptions d'émissions réelles, supplémentaires, vérifiées et mesurables, tout en libérant leur immense potentiel pour stimuler les investissements climatiques mondiaux.
Les lignes directrices et les règles adoptées sont conçues pour garantir que les projets de carbone restent pratiques et inclusifs, respectent les droits de l'homme et soutiennent le développement durable, permettant ainsi aux pays et aux développeurs de projets de coopérer en toute confiance dans le cadre de l'Accord de Paris. L'adoption de ces décisions ne marque pas la fin de leur évolution. Les Parties peuvent ajuster en continu le manuel des règles de l'article 6 au fur et à mesure qu'elles apprennent en agissant. (Azertac)
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