Le chef du Kremlin avait dévoilé en septembre dernier cette mise à jour de la doctrine nucléaire russe, la présentant comme une réponse à un éventuel feu vert des Occidentaux à des frappes ukrainiennes en Russie à l'aide de leurs missiles.
Selon des sources à Washington, ce pas a été franchi ce week-end par l'administration du président Joe Biden, qui a levé les restrictions empêchant jusqu'à présent l'Ukraine d'utiliser des missiles fournis par les États-Unis pour frapper en profondeur le territoire russe.
La doctrine actualisée précise que toute agression contre la Russie par un Etat non nucléaire, mais avec la participation ou le soutien d'un Etat nucléaire, sera considérée comme une attaque conjointe contre la Fédération russe.
Elle indique également que toute agression contre la Russie par un État membre d'une coalition serait considérée par Moscou comme une agression de l'ensemble de la coalition.
Moscou examinera la possibilité d'utiliser l'arme nucléaire en cas d'attaque massive à l'aide d'avions, de missiles ou de drones, est-il encore indiqué. (Reuters)