"La politique doit reposer sur la réalité des faits… Nous devons regarder à qui appartient de facto la Crimée, adapter notre politique en conséquence et coopérer avec elle", a indiqué M.Makeï lors d`une conférence au siège de l`agence Rossiya Segodnya.
"Quant à la reconnaissance ou non (de la Crimée), personne ne nous demande de la reconnaître", a-t-il ajouté.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a antérieurement déclaré que la Crimée ne faisait plus partie du territoire ukrainien, sans pour autant reconnaître officiellement l`adhésion de la péninsule à la Russie.
La Crimée est redevenue russe suite au référendum du 16 mars 2014 au cours duquel plus de 96% des habitants de la péninsule s`étaient prononcés pour la réunification avec la Russie. Cette consultation populaire a été organisée après le coup d`Etat de février 2014 en Ukraine, quand des politiques solidaires des forces nationalistes, y compris russophobes, sont arrivés au pouvoir à Kiev. L`Occident, qui ne reconnaît pas les résultats du référendum criméen, a adopté des sanctions économiques contre la Russie. Moscou a déclaré à maintes reprises que le référendum s`était tenu conformément aux normes du droit international et à la Charte des Nations unies.
Peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l`Ukraine qui faisait alors partie de l`Union soviétique. Cette décision a été prise par Nikita Khrouchtchev, premier secrétaire du parti communiste de l`URSS, contrairement aux normes constitutionnelles de l`époque. Après la chute de l`URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l`Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome. Conformément à sa première Constitution de 1992, la Crimée définissait ses relations avec l`Etat ukrainien sur la base d`accords bilatéraux.
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