Lettre de plainte à François Hollande: un coup sévère pour l`Arménie - PHOTO
La lettre dit:
06/04/2016
Monsieur le Président,
Le 2 avril, l’Arménie a rompu le cessez le feu au Haut-Karabakh en ouvrant un feu intensif d`armes lourdes le long de la ligne de contact faisant plusieurs victimes civiles et en blessant grièvement d`autres.
Suite à cette escalade de violence inédite le gouvernement azerbaïdjanais a pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la population civile dans ses frontières internationalement reconnues, arrêter les provocations dont il était victime et éviter de nouveaux actes d`agression.
Dès le 3 avril l`Azerbaïdjan a décidé unilatéralement de cesser le feu pour mettre fin à cette situation tragique montrant ainsi, une fois de plus, sa volonté de résoudre ce conflit par la voie pacifique.
Le 5 Avril l`Arménie l`a suivi.
Ce nouvel affrontement meurtrier faisant des victimes innocentes doit conduire la communauté internationale, tout particulièrement le groupe de Minsk, à prendre conscience que le statu quo n`est plus possible.
Nous connaissons les efforts qui ont été les vôtres, dans la ligne permanente de notre politique étrangère, pour aboutir à un règlement pacifique, juste et durable de ce conflit.
C`est pourquoi, Monsieur le Président, nous nous adressons à vous.
Comme vous le savez, les bases fondamentales d`un règlement du conflit ont été définies dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies N° 822 (1993), 853 (1993), 874 (1993) et 884 (1993) et la résolution N° 62/243 (2008) de l`Assemblée générale de l’ONU, qui restent, malheureusement, lettres mortes à cause du refus de les appliquer de la République d`Arménie.
Or, la présence illégale des forces armées de l`Arménie dans les territoires occupés de l`Azerbaïdjan demeure la cause principale de cette escalade et continue de constituer une menace dangereuse pour la paix et la stabilité dans la région.
S`y ajoute le changement radical des caractéristiques démographiques, culturelles, physiques des territoires occupés et le transfert de colons arméniens visant purement et simplement leur annexion.
Il est donc impératif et urgent que la communauté internationale, en particulier les Etats qui co-président le Groupe de Minsk de l`OSCE réagissent dans les plus brefs délais pour imposer un cessez-le-feu définitif et l`application des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU. Seul le respect du droit international permettra d`instaurer la paix et la justice dans cette partie du monde.
Nous espérons Monsieur le Président que vous aurez à cœur d`apporter, au nom de la France, votre indispensable contribution à cette juste cause et nous vous prions de bien vouloir accepter l’assurance de notre très haute considération.
Jean-François Mancel, Député
Jérôme Bignon, Sénateur
Rachida Dati, Ancien ministre, Député européen
AzVision.az