Un diplomate asiatique de haut rang souligne qu'il y a un sentiment de "déjà vu et une certaine inquiétude" au sein de l'organisation depuis la victoire de Donald Trump face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
"Il y a aussi un peu d'espoir qu'une administration (Trump)transactionnelle s'implique à l'Onu sur certains dossiers, même si elle en abandonne d'autres. Après tout, il n'y a pas de meilleure scène mondiale que les Nations unies", ajoute-t-il, en allusion à la réputation d'homme d'affaires de Donald Trump et à son approche très contractuelle des relations internationales.
Une mise en retrait des États-Unis à l'Onu pourrait ouvrir la porte à la Chine, qui a renforcé son influence dans la diplomatie mondiale.
Donald Trump n'a pas fourni beaucoup de détails sur la politique étrangère de son second mandat, mais ses partisans affirment que sa conception de "la paix par la force" poussera les dirigeants étrangers à se plier à sa volonté. Il s'est engagé à mettre fin à la guerre en Ukraine et devrait soutenir fermement Israël dans ses conflits avec le Hamas et le Hezbollah à Gaza et au Sud-Liban.
L'une des principales préoccupations à l'Onu est de savoir si les États-Unis vont décider de lui couper les fonds et de se retirer d'institutions et accords multilatéraux clés, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Accord de Paris sur le climat.
Le financement américain est la source d'inquiétude la plus immédiate. Les Etats-Unis sont le plus grand contributeur de l'Onu, devant la Chine, à laquelle ils fournissent 22% de son budget de fonctionnement et 27% du budget des opérations de maintien de la paix.
Un pays peut avoir jusqu'à deux ans d'arriérés de paiement avant de risquer de perdre son droit de vote à l'Assemblée générale.