Un rabais encore plus important est prévu pour le pétrole lourd. Ainsi, le baril d`Iranian Heavy coûtera 2,60 dollars moins cher que le baril de brut omanais ou dubaïote. Quant au baril de Soroosh, il se vendra 5,65 dollars moins cher que celui d`Iranian Heavy.
John Driscoll, directeur de la stratégie à JTD Energy Services, a déclaré à Bloomberg que la principale concurrence entre l`Iran et les pays du Proche-Orient s`exercerait en Asie. Il a dans le même temps souligné que la Méditerranée et l`Europe du Nord-Ouest ne resteraient pas non plus à l`abri des rivalités. Selon les analystes de Bloomberg, cette année, l`Iran entrera également en concurrence avec la Russie.
Non seulement Téhéran envisage de vendre le pétrole moins cher que ses concurrents, mais il veut également en augmenter la production. Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a déclaré à l`agence Shana que d`ici mars 2017, Téhéran produirait 4 millions de barils par jour, soit autant qu`en 2008.
Les plans de l`Iran remettent en question l`idée de la tenue de négociations le 17 avril à Doha. Les pays membres de l`OPEP et d`autres producteurs de pétrole, dont la Russie, envisagent de se réunir dans la capitale qatarie pour étudier la possibilité de geler la production pétrolière au niveau de janvier 2016. Début avril, le prince saoudien Mohammad ben Salmane a déclaré à Bloomberg que Riyad ne gèlerait sa production que si les autres producteurs, y compris l`Iran, en faisaient autant. Le prince a dans le même temps ajouté que si un pays décidait d`accroître la production, "l`Arabie saoudite ne négligerait pas les possibilités qui s`offriraient à elle dans ce domaine".
Riyad voit toujours d`un œil négatif l`expansion de l`Iran sur les marchés pétroliers. Selon le Financial Times, les autorités saoudiennes ont fermé les ports du pays aux pétroliers transportant du brut iranien afin de limiter les exportations en provenance de la République islamique.
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