"Le renforcement de la coopération militaire entre la Russie et la Corée du Nord constitue une menace pour la sécurité indo-pacifique et euro-atlantique", a déclaré Mark Rutte aux journalistes à l'issue d'une réunion au cours de laquelle une délégation sud-coréenne a transmis des informations sur ce sujet à des responsables et des diplomates de l'Otan.
Mark Rutte a jugé que ce déploiement nord-coréen représentait "une escalade significative" dans l'implication de la Corée du Nord dans "la guerre illégale de la Russie" en Ukraine, une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu et une "expansion dangereuse" du conflit.
Il a également qualifié ce déploiement de signe de "désespoir croissant" de la part du président russe Vladimir Poutine.
"Plus de 600.000 soldats russes ont été tués ou blessés dans la guerre de Poutine, qui est incapable de poursuivre son assaut contre l'Ukraine sans soutien étranger", a-t-il ajouté.
En réponse, le Kremlin a qualifié ces informations de "fake news". Vladimir Poutine n'a pas démenti jeudi la présence de militaires nord-coréens en Russie et a déclaré que la mise en oeuvre du traité de partenariat entre la Russie et la Corée du Nord ne regardait que ces deux pays.
Un représentant nord-coréen auprès des Nations unies à New York a qualifié ces informations de "rumeurs sans fondement".
Andriy Yermak, directeur de cabinet du président ukrainien Volodimir Zelensky, a déclaré lundi que de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord ne seraient pas une réaction suffisante et il a une nouvelle fois appelé les pays occidentaux à accroître leurs livraisons d'armes à l'Ukraine.
"Des troupes nord-coréennes se trouvent déjà dans la région de Koursk (...) C'est une escalade. Des sanctions à elles seules ne sont pas suffisantes. Nous avons besoin d'armes et d'un plan clair pour empêcher l'implication croissante de la Corée du Nord dans la guerre en Europe", a-t-il écrit sur X.
Reuters
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