« Il n’est point de hasard, après la Kanaky, la Martinique se révolte.
Aux demandes légitimes de ces deux pays, la France, à la dérive démocratique chronique, ne répond que par la répression et la force.
Ces deux territoires sont exsangues économiquement et les seuls profits générés par les activités commerciales sont captés par les colons, caldoches dans le Pacifique et békés dans les Caraïbes, lorsqu’ils ne sont pas détournés pour alimenter les caisses de l’Etat français à travers la TVA.
La cherté de la vie et le mépris des populations locales sont les deux leviers de la colère sociale qui secoue la Martinique. Cette vie chère est la conséquence de l’extrême dépendance alimentaire, du mal développement, des bas revenus et d’une misère coloniale persistante. Elle s’inscrit par ailleurs dans un contexte de spoliation des terres martiniquaises, de justice à deux vitesses, de départ massif des jeunes et de politique de colonisation de peuplement.
C’est l’expression insupportable du système coloniale en Martinique.
Aux premières mobilisations pacifiques, l’État français a, une nouvelle fois, répondu par une violence sans nom, désormais pratique courante des forces de répression.
Le Front International de décolonisation s’insurge contre ces pratiques d’un autre âge qui montrent la déliquescence démocratique d’un état colonial.
Il considère que la solution se trouve dans la mise en œuvre d’une véritable stratégie décoloniale permettant la construction d’un système économique véritablement au service du peuple martiniquais et capable de lui assurer un futur digne.
Nous exigeons le départ de la CRS8 qui n’a rien de républicaine et qui n’assure la sécurité qu’aux tenants du pouvoir et à leurs relais locaux.
Le Front exige une solution démocratique aux problèmes institutionnels de Kanaky et aux problèmes économiques, sociaux et politiques des deux territoires concernés. Cette solution doit être une véritable étape vers l’autodétermination et l’indépendance », peut-on lire dans le communiqué.
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