Le journaliste : Récemment, vous vous êtes exprimé de manière assez directe au sujet des sanctions américaines à l’encontre de l’Azerbaïdjan. Comme on le sait, la Russie vit actuellement sous la pression de milliers de sanctions. Selon vous, la politique de sanctions a-t-elle, en principe, un avenir quelconque ?
Le président Ilham Aliyev : Elle n’a absolument aucun droit d’exister. D’autant plus lorsque ces sanctions sont illégales et imposées de manière totalement infondée et sélective. C’est pourquoi nous nous opposons catégoriquement à toutes les sanctions, et je pense que la communauté internationale devrait exprimer sa position de manière concertée. Nous exprimons cette position à titre national en ce qui concerne les sanctions qui nous sont imposées, et pas seulement à nous.
Des sanctions ont été imposées contre nous en 1992 sur la base de l’accusation inventée selon laquelle nous bloquions l’Arménie, à un moment où nos territoires étaient sous occupation arménienne. Ces sanctions ont été levées en 2001, lorsque les États-Unis avaient besoin de faire transiter leurs cargaisons, par voie aérienne, terrestre et maritime, vers l’Afghanistan à travers le territoire de l’Azerbaïdjan. Chaque année, le président des États-Unis, quelle que soit son appartenance politique, annulait ces sanctions par sa décision, jusqu'au moment où les États-Unis ont fui l’Afghanistan. Après cela, ces sanctions ont été réimposées contre nous. Et lorsque je les ai accusés d’ingratitude, je considère que ce n’est pas le terme le plus sévère que l’on puisse utiliser dans ce contexte. (Azertac)
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