La Corée du Nord veut terroriser le monde avec une vidéo

  09 Avril 2016    Lu: 581
La Corée du Nord veut terroriser le monde avec une vidéo
La dernière vidéo du régime nord-coréen est un nanar guerrier aux effets spéciaux démodés. À mourir de rire. Sauf que…
Oubliez Cannes, Venise et Berlin. C’est à Pyongyang que le cinéma d’avant-garde se joue désormais. On plaisante : la seule dynastie communiste du monde ne brille pas par l’originalité de ses réalisateurs. Surtout ses propagandistes les plus zélés…

En témoigne la dernière vidéo diffusée par la chaîne de télé officielle DPRK, sobrement intitulée En cas d’absence de réponse à l’ultimatum. Un chef-d’œuvre kitschissime de 1 minute 28, qui simule une attaque sur Séoul, la capitale de la Corée du Sud, l’ennemi juré.

On se croirait dans une série nipponne diffusée par le Club Dorothée dans les années 1980. La musique oscille entre la Chevauchée des Walkyries, façon Apocalypse Now, et les génériques de Bioman et Dallas. Le scénario tient en une ligne, inscrite en gros à l’écran : « Tout sera réduit en cendres. » Sous-entendu : si vous, les vilains, vous continuez à nous embêter.

La suite : un déferlement continu, de troupes, de chars dans le désert, d’explosions, de missiles, en veux-tu, en voilà. Avec, en point d’orgue le bombardement du siège de la présidence sud-coréenne. On en rirait, comme les réseaux sociaux, tellement c’est énorme de ridicule ; il y a quelques semaines, une vidéo du même tonneau promettait de rayer Washington de la carte.

Kim Jung-un ne fait plus rire

Sauf que le leader Kim Jung-un ne fait plus rire : le 6 janvier, la Corée du Nord a effectué un quatrième essai nucléaire. Le 7 février, elle a également procédé à un tir de fusée, que les experts ont aussitôt qualifié de tir de missiles déguisé.

La tension est à son comble dans la péninsule coréenne. Pyongyang dénonce les manœuvres militaires conjointes menées dans la région depuis plusieurs semaines par les États-Unis et la Corée du Sud. Rhétorique guerrière classique.

Mais, pour la première fois, la Chine, alliée traditionnelle de la Corée du Nord, a haussé le ton. Mardi, Pékin a interdit les importations d’or et de terres rares (des éléments chimiques indispensables aux industries électroniques) en provenance de la Corée du Nord, ainsi que les exportations vers ce pays, à l’économie exsangue.


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