Le président brésilien juge «inacceptable» la composition du Conseil de sécurité de l'ONU

  24 Septembre 2024    Lu: 297
Le président brésilien juge «inacceptable» la composition du Conseil de sécurité de l

Il est «inacceptable» que l'Amérique latine et l'Afrique n'aient pas de siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, a dénoncé mardi le président brésilien à la tribune de l'Assemblée générale. «L'exclusion de l'Amérique latine et de l'Afrique des sièges permanents au Conseil de sécurité est un reflet inacceptable des pratiques de domination de la colonisation», a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva.

Le Brésil, l'Allemagne, le Japon et l'Inde, associés dans leur revendication, réclament depuis longtemps un siège permanent au Conseil qui en compte aujourd'hui cinq (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine) auxquels s'ajoutent dix membres non permanents élus pour deux ans en respectant une représentativité géographique.

Dans un communiqué commun publié mardi, les quatre pays ont appelé à une réforme «urgente» du Conseil, demandant l'augmentation du nombre de sièges permanents et non permanents, en soutenant spécifiquement une meilleure représentation de l'Afrique, de l'Asie-Pacifique, de l'Amérique latine et des Caraïbes. Ils ont également répété leur soutien à leur aspiration commune à devenir membres permanents.

L’Afrique réclame deux sièges au conseil de sécurité
Ces déclarations interviennent alors qu'il existe un certain nouvel élan pour le serpent de mer que représente la réforme du Conseil de sécurité largement paralysé par le pouvoir de véto des membres permanents. Dimanche, les États membres de l'ONU se sont engagés dans le «Pacte de l'avenir» à une réforme de cet organe clé au fonctionnement largement hérité des rapports de force de l'après Seconde guerre mondiale, pour le rendre «plus représentatif» et plus «efficace».

Ils ont en particulier souligné la priorité de «réparer l'injustice historique» de l'Afrique, qui réclame deux membres permanents au Conseil (avec un droit de véto si le véto n'est pas aboli). Mais le Pacte ne cache pas les désaccords qui persistent, notamment le nombre de nouveaux membres et l'avenir du droit de véto. (AFP)


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