Boston, San Francisco et Honolulu étaient les plus touchées, mais huit villes étaient concernées au total, d'après Unite Here, tandis que les employés d'hôtels de quatre autres agglomérations envisagent de se joindre au mouvement. Les arrêts de travail devraient durer deux à trois jours, a indiqué le syndicat dans un communiqué. Ils interviennent en plein milieu du long week-end férié de la fête du travail aux États-Unis, l'un des plus chargés de l'année pour l'industrie du tourisme.
Selon Unite Here, l'industrie hôtelière a «profité» de la pandémie de Covid-19 pour réduire ses effectifs, sans les reconstituer totalement une fois les restrictions sanitaires levées. Les membres de l'organisation font aussi valoir que leurs salaires ne leur permettent souvent plus d'assurer les dépenses courantes et que «beaucoup doivent prendre un second emploi pour joindre les deux bouts». Ils soulignent que, dans le même temps, le secteur hôtelier s'est totalement remis de la crise du Covid-19.
En 2023, le prix moyen d'une chambre d'hôtel aux États-Unis a atteint 156 dollars la nuit en moyenne, un record absolu, selon le cabinet STR. Le revenu moyen par chambre a, lui aussi, été plus important que jamais, d'après la même source. Ces derniers mois, plusieurs établissements ont conclu de nouveaux accords d'entreprise avec leurs salariés, mais les négociations n'ont pas abouti dans de nombreux autres cas.
«Nous sommes déçus que Unite Here ait choisi la grève alors que Hyatt reste désireux de négocier», a commenté à l'AFP Michael D'Angelo, responsable des relations du travail au sein du groupe hôtelier aux États-Unis. «Nous souhaitons continuer à négocier des accords justes et reconnaître la contribution des employés de Hyatt», a-t-il ajouté. Le représentant a indiqué que le groupe avait pris des mesures pour «minimiser l'impact d'une grève sur ses opérations».
AFP
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