Mais «le moment choisi pour l’envoi de cette lettre et son contenu n’ont été ni coordonnés ni validés avec la présidente Ursula von der Leyen», a indiqué la Commission européenne au Financial Times mardi 13 août.
Thierry Breton a toutefois la compétence d’écrire de lui-même aux entreprises, en vertu de sa responsabilité de faire appliquer de Digital Service Act (DSA). «Mes services seront extrêmement vigilants et n'hésiteront pas à utiliser tous les outils à leur disposition, dont des mesures d'urgence, si cela permet de protéger les citoyens européens de risques sérieux», alertait Thierry Breton dans sa lettre.
Bruxelles enquête déjà sur le réseau social X au nom du DSA qui a renforcé les obligations des plateformes en Europe en termes de modération. «Les [investigations] sur la dissémination de contenus illégaux et d’informations manipulées sont en cours [...] et, évidemment, tout ce qui se passe sur la plateforme nourrit ce dossier», a précisé la Commission. Contactée par Le Figaro sur le sujet, l'institution n'a pas répondu.
En réponse à Thierry Breton, Elon Musk avait partagé un mème montrant un personnage du film Tonnerre sous les tropiques hurler à son interlocuteur par téléphone d’aller «niq** sa face». Linda Yaccarino, la directrice générale du réseau social, s’est montrée plus délicate mais tout aussi ferme : «Il s'agit d'une tentative sans précédent d'étendre aux activités politiques aux États-Unis une loi censée s'appliquer en Europe», souligne-t-elle, dénonçant par ailleurs la «condescendance [de Bruxelles] à l'égard des citoyens européens, en suggérant qu'ils sont incapables d'écouter une conversation et d'en tirer leurs propres conclusions».
AFP
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