Noyb indique que X a utilisé illégalement depuis mai les données personnelles de plus de 60 millions d'usagers pour entraîner ses IA comme Grok, sans les en informer en avance.
"Nous voulons garantir que Twitter se conforme pleinement à la loi de l'Union européenne, ce qui - au minimum - requiert de demander aux utilisateurs leur consentement dans ce cas de figure", a dit Max Schrems, président de Noyb - Centre européen pour les droits numériques, cité dans un communiqué.
Selon l'organisation, les plaintes ont été déposées en Autriche, en Belgique, en France, en Grèce, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne et en Pologne.
Dans le cadre d'une procédure judiciaire en Irlande sur ce même litige, un avocat du réseau social détenu par le milliardaire américain Elon Musk a annoncé la semaine dernière que les données collectées entre le 7 mai et le 1er août ne seraient pas utilisées avant que le tribunal tranche sur l'action engagée par la Commission irlandaise sur la Protection des données (DPC).
Cette commission est le principal régulateur européen pour les géants américains de l'internet en raison de la domiciliation de leurs opérations européennes dans le pays. Dans son communiqué, Noyb estime que la DPC est trop "tiède" et ne s'attaque pas au coeur du problèmes des données personnelles.
Meta Platforms a décidé en juin de ne pas lancer pour l'heure en Europe ses modèles d'IA après que la DPC irlandaise lui a demandé de différer ses projets. Google (Alphabet) a lui aussi accepté de retarder son robot conversationnel à intelligence artificielle Gemini, et d'apporter des modifications, suite à des consultations avec le régulateur irlandais. (Reuters)
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