Khalid Cheikh Mohammed, «cerveau» autoproclamé de ces attaques qui ont bouleversé les États-Unis, avait accepté un accord censé lui éviter la peine capitale, un accord rapidement révoqué vendredi par le Pentagone après une levée de boucliers des familles de victimes et de responsables politiques.
«Les familles des victimes, les membres de nos forces armées et les Américains méritent de voir les procès de la commission militaire être tenus dans cette affaire», a déclaré Lloyd Austin lors d'une conférence de presse à Annapolis, près de Washington. Khalid Cheikh Mohammed, un Pakistanais âgé de 60 ans, est, après Oussama Ben Laden, la figure la plus honnie liée aux attentats du 11-Septembre. L'accord annoncé le 31 juillet par le ministère de la Défense lui-même avait choqué de nombreux proches des près de 3000 victimes et suscité de virulentes critiques dans le camp républicain.
Les termes de l'accord depuis révoqué n'ont pas été rendus publics. Selon le New York Times, Khalid Cheikh Mohammed et deux complices avaient accepté de plaider coupable d'association de malfaiteurs en échange d'une peine de prison à perpétuité, au lieu d'un procès qui aurait pu conduire à leur exécution. Les affaires portant sur le 11-Septembre se sont enlisées pendant des années et les accusés sont restés détenus dans la base militaire américaine de Guantanamo Bay, une prison qui a largement terni l'image des États-Unis à l'international.
Au cœur de l'embarras autour de ces affaires, les tortures subies par les accusés. Elles soulèvent la question du caractère équitable ou non d'un éventuel procès à leur encontre. Une question épineuse, et un scandale gênant pour les États-Unis, que les accords de plaider-coupable auraient permis d'éviter.
AFP
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