La Corée du Nord tire un missile balistique de portée intermédiaire

  02 Avril 2024    Lu: 804
La Corée du Nord tire un missile balistique de portée intermédiaire

La Corée du Nord a tiré un missile balistique de portée intermédiaire mardi, a annoncé l'armée sud-coréenne, dernier lancement en date d'une série d'essais d'armements interdits conduits par Pyongyang cette année.

L'armée de Séoul a «détecté vers 6h53 (21h53 GMT) ce qui est présumé être un missile balistique de portée intermédiaire tiré depuis la zone de Pyongyang vers la mer de l'Est», a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), faisant référence à l'étendue d'eau également connue sous le nom de mer du Japon. «Nous avons renforcé la surveillance et partageons étroitement les informations pertinentes avec les États-Unis et le Japon», a ajouté le JCS.

Il s'agit du troisième essai de missile balistique depuis le début de l'année, après ceux d'un missile à combustible solide supervisé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en mars et d'un autre doté d'une ogive hypersonique manœuvrable en janvier. Tokyo a confirmé le lancement du missile et les garde-côtes ont demandé aux navires d'être vigilants et de signaler tout objet tombé sans s'en approcher.

La chaîne publique japonaise NHK, citant des sources gouvernementales anonymes, a indiqué que le missile «semble être tombé dans des eaux situées en dehors de la zone économique exclusive du Japon». Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré mardi à la presse que le Nord avait «lancé des missiles balistiques à plusieurs reprises» cette année, ajoutant qu'il s'agissait d'une menace pour la sécurité régionale et que c'était «absolument inacceptable».

Contexte sensible
Le tir de mardi intervient moins de deux semaines après que les médias d'État de Pyongyang ont annoncé que Kim Jong Un avait supervisé un essai réussi d'un moteur à combustible solide pour un «nouveau type de missile hypersonique de portée intermédiaire». Il survient également quelques jours seulement après qu'un veto russe aux Nations unies a conduit à la dissolution du système de surveillance des sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord et son programme nucléaire, sur fond d'enquête sur des transferts d'armes présumés entre Moscou et Pyongyang.

Dans un peu plus d'une semaine, la Corée du Sud organisera en outre ses élections législatives, au cours desquelles le parti du président Yoon Suk Yeol, partisan d'une ligne dure à l'égard de Pyongyang, cherche à reprendre le contrôle du Parlement. Pyongyang fait l'objet d'une série de sanctions depuis son deuxième essai nucléaire en 2009, mais a néanmoins poursuivi sans relâche le développement de ses programmes nucléaires et d'armement.

Depuis le début de l'année, la Corée du Nord a désigné Séoul comme son «principal ennemi», fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue intercoréen et menacé d'entrer en guerre pour toute violation de son territoire «ne serait-ce que de 0,001 millimètre».

AFP


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