L'Oscar du meilleur film à "Oppenheimer", chef-d'oeuvre atomique de Nolan

  11 Mars 2024    Lu: 375
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Huit fois nommé aux Oscars mais jamais récompensé, le réalisateur britannique brise enfin le plafond de verre. Il a remporté, dimanche, le trophée du meilleur réalisateur et celui encore plus prestigieux du meilleur film. En lice à treize reprises, le portrait du père fondateur de la bombe atomique domine le palmarès de ces 96e Oscars avec sept trophées.

Se faisant, il brise les espoirs de doublé de Justine Triet et d’Anatomie d’une chute. Dans ces deux catégories, ses rivaux étaient Maestro de Bradley Cooper, Pauvres créatures de Yorgos Lanthimos, Killers Of The Flower Moon de Martin Scorsese.

«Le cinéma a un peu plus de cent ans. Et nous ne savons pas jusqu’où pourra nous emmener ce voyage. Mais je suis heureux d’en faire partie», a souligné le réalisateur britannique qui a remercié sa femme Emma Thomas «productrice de nos films et de nos enfants».

Après son premier film en noir et blanc réalisé avec 6000 dollars, Following, le suiveur, en 1998, le réalisateur britannico-américain a conquis Hollywood en signant des « blockbusters d'auteur », voyant ses budgets croître au fil des films.

Memento, Insomnia, Le Prestige, Inception, la trilogie Batman, Interstellar, Dunkerque… Nolan a œuvré dans tous les genres : thriller, science-fiction, film de guerre et même film de super-héros sans super pouvoirs. Il a dirigé les plus grandes stars : Al Pacino, Robin Williams, Christian Bale, Hugh Jackman, Leonardo DiCaprio, Matthew McConaughey, Matt Damon.

Nolan a aussi et surtout expérimenté des formes de récit, jouant sur la temporalité et l'espace. De Memento, raconté à rebours, à Tenet et son « renversement temporel ». « Dans mes films précédents, j'aimais surtout déstructurer la narration, confiait-il en 2014 au Figaro, au moment de la sortie d'Interstellar. Là, c'est la première fois que la question du temps est au coeur du récit. S'il y a un méchant dans Interstellar, c'est le temps, qui est l'essence de la condition humaine. Je suis fasciné par le vieillissement, la chose la plus démocratique au monde. Nous avons tous la même relation au temps et pourtant chacun le ressent comme une injustice. » (AFP)


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