Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, perdait 3,2% à 22,45 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir atteint un plus bas depuis mai 2021, à 22,315 euros.
Les prix continuent de baisser «car la fin de l'hiver approche avec des niveaux de stocks élevés», commentent les analystes d'Energi Danmark. Les réserves de gaz, habituellement très sollicitées pour le chauffage pendant l'hiver, sont en effet encore remplies à 64,69% en moyenne dans les pays de l'UE, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI).
«La Norvège a récemment posé quelques problèmes d'approvisionnement, mais compte tenu de la situation très confortable du marché, cela n'a pas été suffisant pour susciter de réelles inquiétudes», précisent les analystes. Mais «les importations de GNL restent élevées», ajoutent-ils. L'homologue britannique du TTF a également atteint vendredi un nouveau plus bas depuis juin, à 55,42 pence par thermie, une unité de quantité de chaleur. Au Royaume-Uni, les réserves de gaz sont remplies à 77,15%, selon l'AGSI.
Côté pétrole, les cours se repliaient vendredi, les investisseurs digérant le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait décider de garder ses taux directeurs élevés plus longtemps. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, perdait 1,09% à 82,76 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 1,25% à 77,63 dollars.
Trois gouverneurs de la Fed ont continué jeudi de plaider pour la patience avant de commencer à baisser les taux, l'un d'eux affirmant même qu'il veut observer pour encore «au moins quelques mois supplémentaires» les chiffres de l'inflation. «La résilience surprenante de l'économie américaine (...) donne à la Fed une plus grande marge de manoeuvre pour maintenir sa politique monétaire restrictive pendant une période prolongée», explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
«Cette dynamique contraint la croissance économique et laisse présager d'une baisse de la demande future de pétrole», pesant ainsi sur les prix, poursuit-il. La baisse des cours reste toutefois limitée, les investisseurs restant préoccupés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient. (AFP)