France: La fermeture d'un centre médical en plein cœur de Lyon va laisser des milliers de patients sans médecin

  21 Février 2024    Lu: 796
France: La fermeture d

Un an après les signalements pour fraude qui ont amené l’ouverture d'une enquête contre le patron des centres Cosem et ses 17 sites en France, les salariés lyonnais du groupe associatif ne décolèrent pas.

Ils ont été informés en début de mois de la fermeture définitive du centre situé cours Gambetta, le 29 février, après deux années d'exercice. La directrice s'inquiète d'une décision qui va laisser des milliers de patients sans médecins.

«Il y a une enquête pour fraude contre le président, et le groupe a du mal à redresser les finances, si bien qu'une procédure de redressement judiciaire a été engagée, avec un jugement attendu mi-mars, explique Élisa d'Angelo, la directrice du centre lyonnais. Dans ce contexte, ils ont décidé de fermer les centres déficitaires, notamment celui de Saint-Étienne qui est un désert médical. À Lyon, nous sommes propriétaires des murs, ce qui peut remettre un peu d'argent dans la trésorerie».

«Patients désarmés»
Le centre du 7e arrondissement, qui propose des consultations de médecine générale et dentaire notamment, accueille un public souvent défavorisé dans ses locaux situés aux portes du quartier populaire de la Guillotière. Il leur permet aussi de voir des spécialistes, en cardiologie notamment. C'est l'essence même du Cosem. «Nous sommes une association à but non lucratif, à la base créée pour les patients qui ont moins de revenus et n'ont rien à débourser de leur poche grâce au fonctionnement en tiers payant mutuelle et sécurité sociale», précise Élisa d'Angelo.

Si le centre n'est pas au maximum de ses capacités, le planning est rempli. Douze praticiens pour une vingtaine d'employés au total travaillent sur place. «Le généraliste voit jusqu'à 60 personnes par jour. On laisse ces patients désarmés», déplore-t-elle. Élise d'Angelo assure par ailleurs qu'aucun employé n'a reçu à ce jour de lettre lui signifiant son licenciement économique. Elle continue donc de remplir les plannings. Et multiplie les «cris d’alerte» face à un «sentiment d’abandon».

Le Figaro


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