Cette décision intervient après des mois de tensions entre Paris et Niamey, dont les relations se sont dégradées en juillet dernier lorsque l'armée a mené un putsch au détriment du président Mohamed Bazoum, auquel la France a alors apporté son soutien.
Dans un contexte de ressentiment croissant en Afrique de l'Ouest à l'égard de la France, ancienne puissance coloniale, la junte nigérienne a ordonné le retrait des troupes françaises du pays, imitant le Mali et le Burkina Faso - eux aussi dirigés par l'armée après des coups d'Etat.
Elle a aussi ordonné, en août dernier, l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itte, une décision dont Paris a fait fi dans un premier temps, avant que le président Emmanuel Macron annonce un mois plus tard que le diplomate allait rentrer à Paris et les soldats français quitter le pays. Sylvain Itte est finalement rentré en France le 27 septembre.
Selon la lettre transmise cette semaine par l'ambassade de France au Niger, les autorités de Niamey n'ont pas répondu favorablement à la demande de l'ambassade d'opérer dans des conditions normales.
Contactés par Reuters, des représentants français n'ont ni confirmé ni infirmé la véracité du document, qui a aussi été partagé sur les réseaux sociaux.
Ces représentants ont toutefois déclaré que la situation à l'ambassade était de plus en plus compliquée depuis l'été, rendant ses opérations difficiles. (Reuters)