Combats meurtriers entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes dans le Karabakh - France 24
La chaîne de télévision française France 24 informe que au moins 30 soldats ont été tués à la frontière du Nagorny-Karabakh, une région séparatiste d`Azerbaïdjan à majorité arménienne, où forces azerbaïdjanaises et arméniennes se sont affrontés dans la nuit de vendredi 1er à samedi 2 avril. Ces affrontements sont les pires qu’ait connus la région depuis la fin du conflit entre l`Arménie et l`Azerbaïdjan en 1994.
"Au cours des combats avec les forces armées azerbaïdjanaises, de notre côté, 18 militaires arméniens ont été tués et environ 35, blessés", a annoncé le président arménien Serge Sarkissian lors d`une allocution télévisée samedi. "Il s`agit des plus graves combats armés depuis la mise en place d`un cessez-le-feu en 1994", a-t-il souligné. Bakou a également annoncé la mort de 12 soldats, touché par des tirs d`artillerie arméniens ayant également blessé deux civils dans un village de la frontière.
Au moins "douze soldats azerbaïdjanais ont été tués au combat et un hélicoptère a été abattu par les forces arméniennes", a déclaré de son côté le ministère azerbaïdjanais de la Défense. Sept civils ont été blessés selon les autorités de cette région séparatiste, soutenue par l`Arménie et parfois qualifiée de "poudrière aux portes de l`Europe". Bakou a indiqué qu`un civil avait été tué du côté azerbaïdjanais.
Hollande demande un respect du cessez-le-feu
Le président russe Vladimir Poutine a appelé samedi "les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à faire preuve de retenue pour éviter qu`il y ait de nouvelles victimes", selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. En froid avec Erevan, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré par téléphone sa "solidarité" avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a déclaré son service de presse.
De son côté, le président français François Hollande a déploré "profondément les graves incidents" au Haut-Karabakh et il a appelé samedi soir les parties à "la plus grande retenue" et "au respect immédiat, total, durable du cessez-le-feu".
Le Nagorny-Karabakh, rattaché à l`Azerbaïdjan à l`époque soviétique, a déjà été le théâtre d`une guerre qui a fait 30 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais, entre 1988 et 1994. Il est désormais peuplé majoritairement d`Arméniens reste sous l`occupation de l`Arménie. Malgré la signature en 1994 d`un cessez-le-feu, aucun traité de paix n`a jamais été signé.