Le procès, qui doit durer une semaine, pourrait faire office de test pour d'autres recours visant à empêcher Donald Trump de briguer l'élection présidentielle de 2024 dans d'autres États.
Il repose sur une mesure inscrite dans la Constitution et datant de la guerre civile, selon laquelle les personnes s'étant engagées dans "l'insurrection ou la rébellion" peuvent être privées d'exercer des fonctions fédérales.
Donald Trump fait l'objet de poursuites similaires dans le Michigan et le Minnesota, mais l'affaire du Colorado est la première à être portée devant un juge.
Le groupe à l'origine de l'action en justice, Citizens for Responsibility and Ethics in Washington, a déclaré que Donald Trump avait "incité, exacerbé et participé à une insurrection violente" en encourageant ses partisans à marcher sur le Capitole peu après sa défaite à la présidentielle de 2020 remportée par le démocrate Joe Biden.
Selon les sondages, Donald Trump est le favori pour l'investiture républicaine à l'élection présidentielle de l'an prochain. Ses opposants espèrent lui barrer la route en le disqualifiant dans un nombre suffisant d'États très disputés.
Toutefois, les experts juridiques estiment que cette stratégie est loin d'être gagnée d'avance. Si les plaignants obtiennent gain de cause devant les tribunaux, le dernier mot reviendra probablement à la Cour suprême, dominée par le camp conservateur et qui compte trois juges nommés par Donald Trump.
La juge Sarah Wallace du tribunal de district du Colorado a rejeté cinq tentatives distinctes de Donald Trump et de ses alliés de classer l'affaire. La dernière en date remonte au 25 octobre, la juge ayant rejeté l'argument selon lequel les tribunaux n'ont pas le pouvoir de déterminer l'éligibilité des candidats.
Donald Trump fait l'objet de plusieurs procédures à son encontre devant des juridictions pénales et civiles.
Reuters