Sida : Les 15-24 ans savent à peine de quoi on parle
"Si j’ai le sida, j’ai le sida ! C’est la vie…" Et justement, les résultats d’un sondage IFOP/Sidaction sur les 15-25 ans montrent bien que dans la génération qui débute sa vie sexuelle ces dernières années, de nombreuses idées fausses circulent. Ce qui ressort de cette étude c’est que lorsqu’on interroge les jeunes sur le SIDA, ils savent que le dépistage existe. Mais en pratique ils ne le font quasiment jamais. Même quand ils ont eu un rapport sexuel non protégé, ils ne sont que la moitié à faire un test dans les jours qui suivent. Qu’ils utilisent régulièrement le préservatif ou pas, le Sida ne représente plus une menace. "On est jeune, donc on ne pense pas forcément aux conséquences qu’il y a derrière. On pense que ça sera quelqu’un d’autre…", témoigne un jeune lycéen. Un sentiment d’invincibilité ? "Je ne me protège pas tout le temps… Si j’ai le sida, j’ai le sida ! C’est la vie… Invincible oui, un peu, intouchable !", explique un autre.
"J’ai entendu dire qu’il y avait un remède, mais qui coûte trop cher…" Non seulement cette prise de risque est inquiétante, mais on voit aussi que de nombreuses idées reçues circulent : 30 % des jeunes interrogés ont des représentations faussées de la maladie et de ses modes de transmission. Et c’est vrai particulièrement chez les 15-17 ans. Comme en témoigne ces lycéens : "si une personne l’a et qu’elle est coupée au niveau de la lèvre, on peut l’attraper", "par la salive non ?", "j’ai entendu dire qu’il y avait un remède, mais qui coûte trop cher…"
Et justement des remèdes pour guérir complètement du sida, il n’en existe pas encore. Par contre, la réalité c’est que sur les 6.600 nouvelles contaminations, 11% concernent les moins de 25 ans.