Un hacker dit avoir faussé la présidentielle de 2012 au Mexique
Des partis politiques conservateurs. L`article reprend les révélations d`un hacker colombien, Andres Sepulveda, incarcéré depuis 2014 pour avoir mené des actions d`espionnage visant à nuire au dialogue de paix entre le gouvernement et la guerilla de la FARC. Il explique avoir travaillé durant des années sous les ordres d`un consultant vénézuélien, Juan José Rendon, pour mener campagne en faveur de différents partis politiques conservateurs dans plusieurs pays d`Amérique latine, dont le Mexique.
Des candidats et leur staff espionnés ? Sepulveda assure que durant la campagne mexicaine de 2012, qui a vu le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) de Peña Nieto l`emporter après 12 années dans l`opposition, l`entreprise de Rendon a touché 600.000 dollars en provenance de ce parti pour diffuser de fausses rumeurs sur Twitter et espionner les téléphones et le courrier des candidats de l`opposition Manuel Lopez Obrador et Josefina Vazquez Mota, ainsi que leur staff de campagne. A la suite des accusations de Bloomberg, l`ex-candidat à la présidentielle Lopez Obrador a indiqué sur son compte Facebook qu`il est convaincu d`avoir été espionné durant la campagne de 2012 ainsi que celle de 2006.
Démenti du gouvernement. Le gouvernement mexicain a immédiatement réagi, niant "l`existence d`une quelconque relation entre l`équipe de la campagne présidentielle de 2012 et Andres Sepulveda, ainsi que d`avoir fait appel au consultant J.J. Rendon", a déclaré la présidence dans un communiqué. "Nous rejetons également l`usage de l`information et la méthodologie décrites dans l`article", ajoute la présidence assurant que la campagne du PRI a été menée "par les dirigeants, militants et sympathisants du parti".
Jesus Zambrano, président de la chambre des députés et dirigeant du PRD, a demandé que ces accusations fassent l`objet d`une enquête de la part des autorités judiciaires mexicaines.