Peu importe que ce rêve soit réalisé par les Arméniens du Karabagh eux-mêmes ou qu’il vienne de l’extérieur. Le fait est que les Arméniens du Karabagh étaient la seule communauté ayant un statut parmi les Arméniens du monde. Grâce à cet avantage, deux guerres ont eu lieu dans la région et de sérieux préparatifs sont en cours pour la troisième.
La raison de la préparation d’une troisième guerre possible est le soutien aux efforts séparatistes arméniens de la part des structures européennes, notamment de l’UE. De telles tendances existent aux États-Unis. La Russie tsariste est l’auteur du statut distingué des Arméniens du Karabagh. La raison de l’installation de l’État appelé « Arménie » dans le Caucase du Sud et de l’installation des Arméniens au Karabagh, c'est la Russie tsariste. Puis l’URSS, puis la Russie actuelle, ont poursuivi cette politique.
Aujourd’hui, un simple Azerbaïdjanais est confus lorsqu’il voit que le monde occidental se bat pour la politique impériale de la Russie tsariste au Karabagh. Les Arméniens du Karabagh ne sont pas autochtones, ils ne sont pas venus. Il existe des documents d'archives en Russie. Les archives iraniennes en possèdent, sinon autant que celles de la Russie, du moins. Des documents de ce contenu peuvent également être trouvés dans les archives d'Autriche, de France et d'Allemagne. La Russie tsariste a transféré non seulement des Arméniens, mais aussi des Grecs au Karabagh. Le village de Mehman, où les Grecs s'installaient autrefois sur le territoire du Karabagh, en est la preuve.
Le retour des Azerbaïdjanais du Karabagh sur leurs terres ancestrales n’est pas soutenu aujourd’hui en Occident. La Russie soutient le retour des Azerbaïdjanais du Karabagh, mais ne le présente pas sous la forme nécessaire. C’est aussi la raison pour laquelle les Européens ignorent la route Aghdam-Khankendi. Si les Azerbaïdjanais du Karabagh ne retournent pas sur leurs terres ancestrales, il ne pourra y avoir de stabilité dans la région. Si l'Arménie et ses partisans occidentaux reconnaissent l'intégrité territoriale et la souveraineté étatique de l'Azerbaïdjan, cette reconnaissance devrait être jusqu'au bout.
Mubariz Ahmadoglu, Directeur du Centre d'innovations et de technologies politiques
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