Le porte-parole de l'Armée nationale du libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle la Cyrénaïque (Est du pays), a confirmé un bilan d'au moins 2.000 morts dans la ville de Derna avancé un peu plus tôt à la télévision par le chef du gouvernement installé dans l'Est, Oussama Hamad.
Ahmed Mismari a précisé pendant une conférence de presse que les barrages en amont de la ville méditerranéenne avaient rompu, provoquant de graves inondations. Il a également de 5 à 6.000 disparus.
Plus prudent, le chef du Croissant-Rouge à Benghazi, la principale ville de l'est libyen, avait déclaré dans l'après-midi à Reuters que le bilan pourrait atteindre 250 morts à Derna. Kaïs Fhakeri a néanmoins qualifié la situation de "vraiment catastrophique" dans la région.
Face à cette situation, le Conseil présidentiel libyen, au pouvoir à Tripoli, dans l'ouest du pays, rival des autorités de Cyrénaïque, a décrété l'état de catastrophe dans l'est du pays et lancé un appel à l'aide internationale.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des personnes réfugiées sur les toits de véhicules, tentant d'échapper à la tempête qui a aussi touché les villes de Benghazi, Sousse, El Beïda et Al Marj.
A Derna, située sur les rives de la Méditerranée à environ 250 km à l'est de Benghazi, "nous avons enregistré au moins 150 morts après l'effondrement de bâtiments", a déclaré Kaïs Fhakeri en disant s'attendre à ce que ce bilan s'alourdisse.
"J'ai pu fuir avec ma famille ce matin", a déclaré à Reuters un habitant de Derna, Saleh al Obaïdi. "Les gens dormaient, ils se sont réveillés et ont découvert que leurs maisons étaient entourées d'eau."
"Il y a de l'eau plein la maison", a témoigné par téléphone un autre habitant de Derna, Ahmed Mohamed. "On est bloqué à l'intérieur et on essaie d'en sortir." (Reuters)
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