Entre 12H00 et 14H00 GMT lundi, le thermomètre devrait enregistrer 40°C dans la capitale italienne et le mercure pourrait atteindre 42°C mardi, ce qui serait un record absolu pour Rome.
Paradoxalement, ce lundi sera plus chaud à Rome qu'à Palerme, en Sicile, située plus au Sud mais où la température maximale attendue est de 38°C, selon la même source.
Dans la matinée, de nombreux touristes ont bravé la chaleur humide de la capitale italienne, certains protégés par une ombrelle, d'autres une bouteille d'eau à la main.
"Nous vivons au Texas et là-bas il fait vraiment chaud. On pensait échapper à la chaleur, mais ici il fait encore plus chaud", a confié à l'AFP Colman Peavy, touriste américain de 30 ans venu visiter l'Italie avec sa femme Ana.
"Je suis désolé pour vous car il me semble qu'il y a beaucoup d'endroits sans climatisation et ça doit être dur (...) Ce que j'aime, ce sont les fontaines de Rome, tout le monde peut s'y rafraichir le visage", ajoute-t-il devant un cappuccino, à la terrasse d'un bar du centre historique.
Devant le Colisée et le forum romain, le thermomètre indiquant déjà 32°C à 10H30 n'a pas découragé les files d'attente de visiteurs à la recherche du moindre coin d'ombre.
"Je viens d'Afrique du Sud, nous sommes habitués à cette chaleur: chez nous il fait parfois jusqu'à 50 degrés", affirme Jacob Vreunissen, 60 ans, ingénieur civil au Cap, qui reconnait toutefois dormir avec la climatisation. "On ne peut pas l'arrêter sinon on meurt dans la chambre!", dit-il à l'AFP-TV.
- "Hyper été" -
"Avec quelques bouteilles d'eau fraîche dans le sac, ça va. C'était annoncé, on vient de Strasbourg et en regardant la météo on a vu qu'on a choisi la semaine avec de très fortes températures. On est là pour cinq jours et on visite tout ce qu'on a prévu de visiter", assure Olivier Litsker, 54 ans, responsable d'une concession automobile.
"Cette canicule est liée au mouvement des +cellules de Hadley+, c'est-à-dire que l'air chaud qui descend généralement sur le promontoire africain créant des déserts, s'est déplacé vers l'Europe. En ce sens on peut parler d'une tropicalisation du climat", explique à l'AFP Claudio Cassardo, météorologue et professeur à l’université de Turin.
"Jusqu'à il y a 40-50 ans, ces phénomènes étaient très rares, désormais nous voyons des températures de plus en plus élevées chaque été", ajoute-t-il.
"L'été tel que nous le connaissions est en train de disparaître. A sa place vient une période de l'année où les températures deviennent infernales et les événements météo extrêmes se succèdent avec férocité et sans être prévisibles. Anno domini 2023, l'hyper-été est né", a commenté lundi dans le quotidien La Stampa Nicolas Lozito, un journaliste chargé de la rubrique environnement.