Le président sortant, dont la victoire a été annoncée par la Commission électorale suprême (YSK), sur la base des résultats parties non définitifs après le dépouillement de plus de 99% des urnes, a effectué un discours devant une immense foule rassemblée devant le complexe présidentiel à Ankara, la capitale.

"Comme pour chacun des choix de notre peuple, nous ne pouvons qu’accepter le résultat de ce soir. Nous ne sommes pas les seuls vainqueurs. La Türkiye est la gagnante. La démocratie est la gagnante", a-t-il lancé au début de son discours.

Et d’assurer : "Aujourd'hui, personne n'a perdu, les 85 millions de Turcs sont gagnants. Il est l'heure pour notre peuple de s'unir derrière nos rêves et nos objectifs nationaux".

Après un rapide retour sur la campagne, et des critiques sur les promesses et projets du candidat de l’opposition, notamment la faiblesse de ses engagements concernant la lutte contre le terrorisme, le Chef de l’État a voulu mettre l’accent sur les priorités du futur gouvernement qui sera annoncé dans les plus brefs délais.

"Les élections étant maintenant terminées, nous allons réserver toute notre énergie et tout notre temps à travailler, à produire des œuvres et à servir", a-t-il dit.

Comme tout au long de sa campagne, tant à travers ses discours que lors de ses nombreux déplacements dans les régions concernées, Erdogan a rappelé la mobilisation totale de l’État et de ses institutions en faveur des sinistrés des terribles tremblements de terre de début février.

"Guérir les blessures causées par les séismes du 6 février et reconstruire les villes détruites, reste notre principale priorité", a-t-il assuré.

L’autre grand chantier qui attend l’exécutif est la situation économique du pays.

"L'une de nos priorités pour les jours à venir est de surmonter les difficultés liées à l'inflation et la hausse des prix, et compenser les pertes de prospérité", a ajouté le président turc.

Et de poursuivre : "Nous poursuivrons avec confiance et stabilité. Nous construisons une gouvernance économique basée sur la notoriété internationale, l'investissement et l'emploi".

Pour le leader turc, l’autre sujet qui occupe une place importante dans l’opinion publique turque, est celui de l’avenir des réfugiés syriens présents en Türkiye.

Il a rappelé que grâce à la construction de nombreux logements dans les zones sécurisées par les forces armées turques dans le nord de la Syrie, près de 600 000 Syriens sont déjà rentrés dans leur pays.

"Avec le projet que nous réalisons avec le Qatar, un million de réfugiés rentreront en Syrie dans les quelques années à venir", a-t-il défendu.

Pour conclure son allocution, Erdogan a invité les leaders des autres partis qui ont composé, avec le Parti de la Justice et du Développement (AK Parti), l'Alliance du Peuple, à monter sur scène afin de saluer tous ensemble les dizaines de milliers de personnes venues l'acclamer.

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