L’AzVision présente la déclaration de Charles Michel ci-dessous :

« Ce fut un plaisir d'accueillir aujourd'hui le Président Aliyev et le Premier ministre Pachinian pour une cinquième réunion à Bruxelles. Nos échanges ont été francs, ouverts et axés sur les résultats. Ils se sont concentrés sur les progrès sur la voie de la normalisation arméno-azerbaïdjanaise. Les dirigeants partageaient une volonté commune pour un Caucase du Sud en paix. Je salue leurs efforts respectifs. Ensemble, nous avons passé en revue toutes les questions à l’ordre du jour.

À la suite des récents pourparlers positifs tenus aux États-Unis sur le traité de paix, l’élan doit être maintenu pour prendre des mesures décisives en vue de la signature d’un accord de paix global entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Sur les questions frontalières, nous avons passé en revue les progrès et les prochaines étapes concernant la délimitation de la frontière. Dans ce contexte, les dirigeants se sont mis d’accord sur la reprise des rencontres bilatérales sur les questions frontalières. Les dirigeants ont confirmé leur attachement sans équivoque à la Déclaration d’Almaty de 1991 et à l’intégrité territoriale respective de l’Arménie (29 800 km2) et de l’Azerbaïdjan (86 600 km2). La délimitation finale de la frontière fera l’objet de négociations.

En matière de connectivité, les parties ont fait de nets progrès dans leurs discussions visant à débloquer les transports et les liaisons économiques dans la région. Les positions sur ce sujet se sont désormais très rapprochées notamment sur la réouverture des liaisons ferroviaires vers et via le Nakhtchivan. Leurs équipes compétentes ont été chargées de finaliser un accord de principe sur les modalités d’ouverture des liaisons ferroviaires et les travaux de construction nécessaires assortis d’un calendrier concret. Ils ont également convenu de s’appuyer sur le soutien de l'Organisation mondiale des douanes pour soutenir ces travaux.

Sur les questions humanitaires, il a été convenu que d’autres détenus seraient libérés dans les semaines à venir. J’ai également souligné la nécessité de préserver la compréhension mutuelle que les soldats qui se sont simplement perdus et sont passés de l’autre côté continueraient d’être libérés selon une procédure rapide. Nous avons également discuté de l’importance d’intensifier les travaux sur le sort des personnes portées disparues et sur le déminage.

Nous avons poursuivi nos échanges sur la question des droits et de la sécurité des Arméniens vivant dans l’ancienne Province autonome du Haut-Karabagh. J’ai encouragé l’Azerbaïdjan à s’engager dans l’élaboration d’un agenda positif dans le but de garantir les droits et la sécurité de cette population, en étroite coopération avec la communauté internationale. J’ai également évoqué la nécessité d’un dialogue transparent et constructif entre Bakou et cette population.

Je crois qu’il est important de s’abstenir de toute rhétorique hostile, de s’engager de bonne foi et de faire preuve de leadership pour parvenir à des solutions mutuellement acceptables.

L’UE n’a pas d’agenda caché. Notre seul objectif est d’aider l’Arménie et l’Azerbaïdjan à parvenir à une paix globale et juste. Nous sommes prêts à contribuer à leurs efforts conjoints. Nous avons convenu de tenir les réunions de Bruxelles aussi souvent que nécessaire. Les dirigeants se réuniront à nouveau à Bruxelles en juillet. Et comme cela a déjà été annoncé publiquement, nous nous reverrons également très prochainement avec le président français Macron et le chancelier allemand Scholz en marge du 2e sommet de la Communauté politique européenne à Chisinau. J’ai également l’intention d’inviter les dirigeants à une autre réunion de ce type en marge du troisième sommet de la Communauté politique européenne programmé à Grenade en octobre ». (Azertac)

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