Les 331 élus présents ont voté favorablement à cette résolution qui n’a néanmoins rien de contraignant.
« Si du point de vue juridique l'inscription du groupe Wagner sur la liste des entités terroristes de l'Union européenne [...] n'aurait pas d'effet supplémentaire direct, nous ne devons pas mésestimer l'importance symbolique d'une telle désignation, ni le caractère dissuasif qu’elle pourrait avoir vis-à-vis des États aujourd’hui tentés par un possible recours à la milice Wagner », a plaidé à la tribune du Palais Bourbon, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, quelques minutes avant le vote.
Assurant que le groupe Wagner « ne respecte aucune règle, aucune loi, aucun des principes du document de Montreux qui régule l'activité des sociétés militaires privées », la cheffe de la diplomatie l’a également accusé de se livrer à « des exactions » tant sur le territoire ukrainien qu’en Afrique.
Avant elle, l’ensemble des députés qui ont pris la parole dans l’hémicycle, ont fait état de leur intention de se prononcer en faveur de cette résolution à l’image du député Frédéric Petit qui a affirmé que Wagner « n'est pas une armée d'élite, puissante » mais « le bras armé d'un pouvoir mafieux ».
Le député Alain David, a pour sa part estimé que l’inscription de Wagner sur la liste des organisations terroristes de l'UE permettrait de « faciliter les sanctions contre le groupe », tandis que Julien Bayou a salué la proposition de résolution en considérant qu’il faudrait « pouvoir directement saisir leurs avoirs ».
Portée en France par le député Benjamin Haddad, la demande de classement de Wagner sur la liste des organisations terroristes a déjà été adoptée dans d’autres pays dont la Lituanie, l’Estonie et l’Ukraine.
Tags: France Wagner terrorisme