L`Arabie saoudite au bord de la faillite?
"Les exportateurs de pétrole seront forcés de changer leur approche des dépenses et des recettes budgétaires afin de garantir la stabilité financière", précise le rapport du FMI.
Le directeur du FMI pour la région, Masoud Ahmed, estime qu`avec un prix du baril stagnant autour de 50 dollars il sera particulièrement difficile pour les pays exportateurs de pétrole de garantir la pérennité de leur budget à moyen terme.
Les bas prix du pétrole menacent particulièrement l`Arabie saoudite et le Bahreïn, car ces derniers ont besoin d`un prix du baril à 106 dollars et 107 dollars respectivement, afin d`atteindre l`équilibre budgétaire. D`autre pays ont une meilleure situation économique. Ainsi, le Koweït a besoin d`un prix du baril à 49 dollars, l`Iran à 72 dollars et les Emirats arabes unis à 73 dollars.
Le FMI affirme que si les conditions actuelles se maintiennent, Riyad aura épuisé ses réserves de trésorerie, à savoir 700 milliards de dollars en devises, dans les 5 prochaines années, et sera en faillite.
Souhaitant conserver ses fonds, le gouvernement saoudien a retardé nombre de paiements ces derniers temps pour au moins six mois. En 2015, les délais se sont encore allongés, et le gouvernement veut reconsidérer le montant des contrats déjà conclus, dans l`espoir de les revoir à la baisse. En outre, l`Agence monétaire saoudienne avait déjà retiré 70 milliards de dollars de fonds qui étaient gérés par des institutions financières à l`étranger, et ses réserves de change ont reculé de près de 73 milliards de dollars, pour se stabiliser aux alentours de 654 milliards de dollars.
Avec un niveau d`endettement de 2% du PIB, il est très probable que l`Arabie saoudite doive pourraient ralentir la réalisation des projets déjà engagés, dont la construction du métro à Riyad et la création de nouveaux emplois.