L’homme le plus riche de tous les temps

  28 Mars 2016    Lu: 1304
L’homme le plus riche de tous les temps
La famille Rockefeller a fait fortune grâce au pétrole. Elle vient d’annoncer qu’elle abandonnait ses activités dans ce secteur. Qu’en penserait John, le fondateur ?
Cette semaine, la famille Rockefeller a annoncé qu’elle se désengageait du pétrole. Trop sale, trop polluant. Il faut se pincer pour y croire. N’empêche : le Rockefeller Family Fund, qui gère ses actifs, va revendre sa participation dans Exxon Mobil, l’une des grandes majors de l’industrie pétrolière. Pas grand-chose : Exxon Mobil, c’est seulement 6 % du portefeuille des Rockefeller, soit 130 millions de dollars (116 millions d’euros). Mais tout est dans le symbole. Car l’or noir, c’est ce qui a fait la richesse et la puissance de cette famille, dont le simple nom évoque… la richesse et la puissance.

Le fondateur de la dynastie

Mais au fait, au départ, le premier Rockefeller, créateur de la dynastie, c’est qui ? C’est John Davison Rockefeller, né le 8 juillet 1839 à Richford, État de New York. Un p’tit gars digne de la grande histoire des États-Unis. Celle qui fait des moins que rien des plus que tout. Davison, c’est le nom de sa mère. Rockefeller, celui de son père.



Son père, justement. L’exemple à ne pas suivre si on veut tout foirer. C’est le Dr Doxey de Lucky Luke. D’origine anglaise et allemande, William Avery Rockefeller est un charlatan, soi-disant médecin, qui vend des médicaments-miracles (l’histoire indique des flacons d’huile mélangée à du laxatif, vendus comme des remèdes contre le cancer). Sa mère est beaucoup plus sérieuse. Elle inculque à ses six enfants la rigueur de l’Église presbytérienne.

Dès sa plus tendre enfance, John annonce qu’il sera… homme d’affaires. Une vision. Une certitude précoce, mais chevillée au corps. Il se lance très tôt dans les affaires : élevage de dindons, prêts, avec intérêts, bien sûr, à des camarades. Grâce à son passage à l’école de commerce Folson’s Commercial College de Cleveland, il peut s’appuyer sur un diplôme de comptable. Il traîne un peu dans ce métier. Très peu.

Roi du pétrole à 28 ans

Il casse sa tirelire et, avec un associé, crée une maison de transport et de courtage (grains, viandes, produits alimentaires). En 1862, il approche une première fois l’univers du pétrole, industrie naissante et fleurissante. Mais il trouve le business de l’extraction trop hasardeux. Il se retire. Pour mieux revenir… dans le raffinage du pétrole brut. C’est grâce à cette industrie qu’il va prospérer. Avec deux partenaires, il fonde, en 1867, la Rockefeller, Andrews and Flagler. Qui, très vite, devient la plus grande entreprise pétrolière du monde. Il a 28 ans…

La suite est digne des grandes sagas américaines, dont John Davison Rockefeller a été l’un des premiers à écrire l’histoire. En 1863, il se penche à nouveau sur les puits d’extraction de pétrole. Pour de bon. Il part seul à l’aventure, ses associés ne le suivant pas. Dommage pour eux.



En 1870, John Davison Rockefeller crée la Standar Oil of Ohio, qui, par la suite, deviendra Esso puis Exxon Mobil. Il produit, raffine, transporte. Il rêve de devenir le numéro un. Il va le devenir, grâce à sa stratégie de concentration. En 1900, la Standard Oil contrôle plus de 90 % du pétrole raffiné aux États-Unis.

L’argent du pétrole permet à John d’aller voir ailleurs. Il s’intéresse à l’industrie – naissante – de l’automobile ; puis à celle, naissante également, de l’aviation.

L’homme le plus riche de tous les temps

Il prend sa retraite en 1896. Il est riche, le plus riche, et puissant, le plus puissant. Il fut, dit-on, le premier milliardaire de l’histoire. Et il y a quelque temps, le fameux Guinness Book (le livre des records) a estimé que la fortune de John Davison Rockefeller s’établirait, aujourd’hui, à 200 milliards de dollars (179 milliards d’euros). Tout simplement l’homme le plus riche de tous les temps.


L’histoire retiendra, en dehors de la fabuleuse saga du pétrole, que John Davison Rockefeller a, comme beaucoup de milliardaires, peut-être pour se donner bonne conscience alors que les affaires n’en demandaient pas trop, œuvré pour bien des bonnes causes (médecine, science…). Et qu’il a donné naissance à l’un des plus célèbres quartiers de Manhattan, le Rockefeller Center, quartier commercial et culturel.

Il ne le verra pas achevé, puisqu’il décédera en 1937, avant la montée finale dans le ciel de New York de 19 bâtiments du Rockefeller Center.



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