Les relations entre Paris et Ouagadougou se sont détériorées depuis l'arrivée au pouvoir de la junte militaire après un coup d'Etat en octobre.
En janvier, le Burkina Faso a donné un mois à la France pour retirer ses troupes du pays après avoir mis fin à un accord militaire qui permettait aux forces spéciales françaises d'aider les autorités locales à lutter contre une violente insurrection islamiste dans la région du Sahel.
France 24 a diffusé plutôt ce mois-ci une interview de Yezid Mebarek, également connu sous le nom d'Abou Oubaïdah Youssouf al Anabi, qui a revendiqué le titre d'"émir d'Al Qaïda au Maghreb islamique" en 2020.
"En ouvrant ses antennes au premier responsable d'Aqmi, France 24 ne fait pas seulement office d'agence de communication pour ces terroristes, pire il offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine", a déclaré le ministre de la communication du Burkina Faso, Jean-Emmanuel Ouedraogo, dans un communiqué.
"Le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l'intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l'ensemble du territoire national", ajoute-t-il.
France Medias Monde, qui gère la chaîne France 24, n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire. (Reuters)
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