Prenant la parole lors de la réunion, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a déclaré:

- Monsieur le Président, cher confrère,

Je me souviens de nos réunions à Bakou. Quand j’ai visité l’Azerbaïdjan j’occupais un poste différent. Maintenant, le temps est différent. Il y a des difficultés autour de nous. Nous avons analysé la situation. Cela fait un an que la Russie a envahi l’Ukraine. Quel effet cela a-t-il sur l’environnement politique et la situation économique ? Nous avons eu l’occasion de parler du conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. On espère tous les deux vraiment que ça finira bien. C’est un conflit compliqué. Plusieurs pas en avant ont été faits au cours de la période écoulée. Un processus de négociations a été mené avec Charles Michel.

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Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a déclaré :

- Merci, Monsieur le Président. Je suis très ravi de visiter à nouveau l’Allemagne. Comme nous en avons discuté lors de notre entretien en tête-à-tête, nous ferons de notre mieux pour contribuer au règlement pacifique des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Je crois qu’il y a de bonnes chances pour parvenir à un accord, surtout à un moment où l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont reconnu leur intégrité territoriale et souveraineté après les réunions de Sotchi en octobre dernier. C’est une bonne idée de signer ce traité tôt ou tard. Nous avons élaboré cinq principes fondés sur le droit international qui, à notre avis, devraient constituer la base de l’accord de paix.

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Le président allemand a noté que lors de la rencontre avec le président Ilham Aliyev, les discussions avaient porté sur la normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et la signature d’un traité de paix, notant qu’il espérait que le traité de paix serait signé.

Le président Frank-Walter Steinmeier a noté que l’Allemagne soutenait la mission conduite par le président du Conseil européen Charles Michel, ajoutant qu’il espérait qu’une réunion se tiendrait prochainement à Bruxelles. Le président allemand a déclaré que la mission de Charles Michel bénéficiait de la confiance des deux parties. Il a également dit que le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait sérieusement soutenu et contribué au processus de normalisation des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.

Le président Frank-Walter Steinmeier a souligné que l’Allemagne soutenait l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Azerbaïdjan.

Le président Ilham Aliyev a fait savoir que l’Azerbaïdjan soutenait le processus de signature d’un traité de paix avec l’Arménie, la mission du président du Conseil européen Charles Michel et l’agenda de paix de Bruxelles. Il a souligné que le traité de paix et l’agenda de paix avaient été définis dans les réunions tenues et dans les déclarations faites au cours de cette période.

Le président azerbaïdjanais a noté que l’initiative de signer le traité de paix, qui comprend cinq principes, avait été présentée par l’Azerbaïdjan, et que le traité de paix entre les deux pays pourrait être signé sur la base de ces principes. Le président Ilham Aliyev a déclaré que la position de l’Azerbaïdjan consistait en deux approches. La première est la signature d’un traité de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et la seconde est la mise en œuvre d’un dialogue avec les résidents arméniens de la région azerbaïdjanaise du Karabagh.

Le président Ilham Aliyev a déclaré que le représentant désigné par l’Azerbaïdjan avait rencontré les habitants de la région azerbaïdjanaise du Karabagh le 5 mars et que des représentants de la communauté arménienne du Karabagh avaient été invités par l’Administration présidentielle de la République d’Azerbaïdjan à Bakou pour poursuivre les contacts sur leur réintégration et la mise en œuvre d’un certain nombre de projets d’infrastructure.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a dit que toutes les formes et manifestations de séparatisme étaient inacceptables et a souligné l’importance de démontrer une position unifiée par rapport aux tendances séparatistes.

Abordant la question relative à la route de Latchine en Azerbaïdjan, le chef de l’Etat a déclaré que les affirmations de l’Arménie concernant le blocus de cette route étaient totalement infondées, que la circulation le long de la route était assurée, que plus de 4 000 véhicules et plus de 150 personnes ayant besoin d’aide médicale avaient traversé le long de la route depuis le 12 décembre.

Le président Ilham Aliyev a fait savoir que la partie azerbaïdjanaise était préoccupée par la présence des forces armées arméniennes dans les territoires azerbaïdjanais, où les soldats russes de maintien de la paix sont temporairement stationnés, et l’utilisation de la route de Latchine à des fins militaires et de transport militaire.

Le chef de l’Etat azerbaïdjanais a ajouté que l’Arménie n’avait pas accompli ses obligations concernant l’ouverture du corridor de Zenguézour conformément à la Déclaration trilatérale et a fourni des informations sur la proposition de l’Azerbaïdjan concernant l’établissement d’un point de contrôle frontalier à l’extrémité de la route de Latchine, à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Soulignant que le lancement du corridor de Zenguézour offrirait des opportunités pour l’émergence d’une nouvelle voie de transport, le président Ilham Aliyev a déclaré que l’Azerbaïdjan poursuivait rapidement la construction de voies ferrées et d’autoroutes sur son territoire.

Les parties ont également échangé sur les questions figurant à l’agenda régional et mondial.

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