Interrogé par Anadolu sur un article intitulé " La Türkiye envoie à l'Ukraine des bombes à fragmentation datant de la guerre froide", paru dans le magazine américain Foreign Policy, Vasyl Bodnar a déclaré que le droit international interdit les bombes à fragmentation et les munitions, précisant que Kiev se conforme aux règles internationales dans sa guerre contre la Russie.
L'ambassadeur d'Ukraine à Ankara a noté que l'article ne cite aucune source officielle mais s'appuie sur "une sorte de rumeur". Selon lui, cette allégation fait partie d'une "machine de propagande russe" contre la Türkiye et l'Ukraine.
"Je démens totalement, ce n'est pas vrai. Ces informations ont été spécifiquement construites comme des armes de guerre d'information psychologique, juste pour saper les relations entre l'Ukraine et la Türkiye et essayer de créer une mauvaise image des deux pays", a-t-il dit.
- Échanges de prisonniers
Vasyl Bodnar a également mentionné une rencontre mardi entre les commissaires ukrainien et russe aux droits de l'homme, Dmitro Lubinets et Tatiana Moskalkova, dans la capitale turque Ankara.
L'ambassadeur ukrainien a expliqué qu'il s'agissait de la première rencontres entre les homologues ukrainien et russe.
Les deux parties ont abordé les questions telles que les droits des civils, les échanges de prisonniers et la situation des blessés, a-t-il indiqué, précisant que plusieurs autres questions pourraient être inclues dans les débats.
- "La Türkiye pourrait jouer un rôle considérable dans cette plateforme"
Vasyl Bodnar a exprimé la gratitude de l'Ukraine à la Türkiye pour avoir accueilli les pourparlers entre les parties russe et ukrainienne.
"Nous pensons que la Türkiye pourrait jouer un rôle considérable dans ce processus. Car encore, malgré les communications, la confiance n'est pas totale (entre Moscou et Kiev). La Türkiye est donc un partenaire de confiance pour l'Ukraine et a une bonne communication avec la Russie. Nous pensons donc que la Türkiye pourrait jouer un rôle considérable dans cette plateforme", a-t-il poursuivi.
Vasyl Bodnar a également déclaré que certains résultats pourraient être obtenus à l'avenir, comme la création de groupes de travail chargés de traiter les échanges de prisonniers ou de civils après les pourparlers tenus à Ankara.
L'ambassadeur ukrainien a par ailleurs accusé le Comité international de la Croix-Rouge, qui est censé mener à bien ces processus, de "ne pas remplir tous les devoirs qui lui incombent."
AA