Le Chef de l’État turc s’exprimait, jeudi, lors d’une réunion avec les cadres des fédérations et sections locales et régionales de son parti, le Parti de la Justice et du Développement (AK Parti), à Ankara.

Il est d’abord revenu sur l’actualité politique interne du moment. Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en juin prochain. Mais le calendrier étant très "rempli à cette période", le scrutin pourrait être avancé.

"En prenant en compte les conditions saisonnières, nous pouvons avancer quelque peu la date du scrutin", a expliqué le président turc.

Plusieurs pistes sont à l’étude, a-t-il encore indiqué.

Il en a profité pour critiquer l’incapacité de l’opposition à annoncer son ou ses candidats, alors que la date du scrutin est toute proche.

Les principaux partis de l’opposition se réunissent, depuis plusieurs mois, pour adopter un programme et une stratégie commune pour les prochaines élections, présidentielle et législative. Mais aucune décision n’a encore été prise, en tout cas annoncée, quant à la désignation d’un candidat commun ou de plusieurs candidats.

"Ils n’ont ni programme, ni projet, ni vision. Ils n’ont même pas de candidat", a-t-il ironisé.

Concernant l’actualité internationale, le président turc s’est exprimé concernant la récente réunion à Moscou entre les ministres de la Défense de la Türkiye, de la Russie et de la Syrie, une première prise de contact au niveau ministériel entre la Türkiye et le régime syrien depuis plus de dix ans.

"Nous avons lancé un processus Russie-Türkiye-Syrie. Nos ministres des Affaires étrangères vont se réunir, et ensuite selon les avancées, nous allons nous réunir entre leaders", a-t-il annoncé.

En effet, Mevlut Cavusoglu, Chef de la diplomatie turque, avait récemment annoncé une deuxième étape dans le dialogue avec Damas, peut-être courant deuxième partie de ce mois de janvier.

Ainsi, à l’issue de cette future rencontre, et peut-être d’autres rencontres formelles ou informelles, les présidents des trois pays pourraient se rencontrer, si les avancées réalisées le permettent.

Pour Ankara, la priorité est la lutte contre la menace terroriste présente dans le nord de la Syrie, tout comme la recherche d'une solution juste et durable dans le conflit syrien, qui permettrait à des millions de réfugiés de rentrer chez eux en toute sécurité.

Sur la guerre en Ukraine, Erdogan a rappelé avoir eu un entretien téléphonique avec son homologue russe ce jeudi matin.

Il a indiqué qu’il discutera également avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans la journée.

"Nous allons discuter des moyens de ramener à un niveau plus souple les relations Russie-Ukraine", a-t-il fait savoir.

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