Début novembre, une opération baptisée "Scan Pyramids" va débuter en Egypte. L`objectif : percer les secrets toujours bien gardés de ces constructions monumentales grâce à des techniques inspirées de l`industrie aérospatiale.

Allons-nous enfin percer les secrets des pyramides égyptiennes ? C`est ce qu`espère le Caire qui vient de donner son feu vert à l`opération "Scan Pyramids". A l’aide de techniques très poussées, inspirées en partie de l`industrie aérospatiale, des équipes scientifiques vont scanner quatre pyramides pour tenter de comprendre enfin comment ces monumentales constructions ont été bâties et si elles renferment encore des mystères cachés.

Des chambres secrètes?

En annonçant la nouvelle, le ministre égyptien des Antiquités, Mamdouh el Damatti, s’est notamment demandé : "Y a-t-il une rampe circulaire intérieure pour faciliter l’acheminement des blocs de pierre ? Existe-t-il des chambres restées secrètes ?".

Des techniques innovantes

Plusieurs missions scientifiques ont déjà été menées pour répondre à ces questions mais les techniques qui doivent être utilisées cette fois sont plus innovantes et pourraient apporter des résultats inédits. Une carte thermique doit notamment être élaborée pour analyser "l`enveloppe" des pyramides et détecter ainsi les vides éventuels qui pourraient révéler l`existence de caches secrètes. De même, une radiographie par détecteur de muons doit permettre de visualiser des matières inconnues dans les entrailles des pyramides.

Quatre pyramides scannées

La mission doit débuter au début du mois de novembre pour s`achever fin 2016. Quatre pyramides vont être scannées, deux de Snefrou, le père de Khéops, celle de Khéops ensuite puis celle de Khéphren, le fils de Khéops. Il s`agit de la IVe dynastie ayant régné sur l`Egypte, entre 2575 et 2551 avant JC.

Une opération internationale

L`opération Scan Pyramids est coordonnées par une association à but non lucratif française, HIP Institut (Héritage, Innivation, Préservation). Elle fait collaborer des équipes universitaires du Caire, de Laval au Québec et de Nagoya au Japon. "L’essentiel est d’avancer en mettant en œuvre de nouvelles approches, explique au Monde Mehdi Tayoudi, président de HIP Institut. Beaucoup de missions précédentes ont tenté de percer les mystères des pyramides et si elles n’y sont pas parvenues, elles ont chacune fait progresser la connaissance comme ce fut le cas, par exemple, il y a tout juste trente ans, de la mission de la Fondation EDF, qui a décelé une anomalie de sous-densité en forme spiralée dans Kheops. Notre objectif est d’apporter notre pierre à l’édifice et de préparer, en toute humilité, le chemin pour de futures missions de recherche scientifiques".

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