Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré par voie de communiqué, que le ministère avait convoqué le nouvel ambassadeur Sabouri, en signe d'indignation et d'inquiétude de l'Italie face à la répression des manifestations par Téhéran, a rapporté l'Associated Press (AP).
"La répression violente des manifestants n'a rien à voir avec la protection de la sécurité nationale du pays", a précisé Tajani, ajoutant: "L'Italie a demandé à Téhéran de suspendre la peine de mort liée aux manifestations et d'arrêter immédiatement l'exécution des prisonniers détenus en lien avec les protestations".
Le ministre Tajani a exprimé l'espoir que l'Iran réponde favorablement à la demande de l'Italie, soulignant que l'ambassadeur d'Iran, qui a pris ses fonctions mercredi dernier, a accepté de transmettre les revendications de l'Italie à Téhéran.
Depuis le 16 septembre dernier, les manifestations se poursuivent à travers l'Iran suite au décès de la jeune femme, Mahsa Amini (22 ans), 3 jours après son arrestation par la "police des mœurs" soucieuse de surveiller le code vestimentaire des femmes.
L'incident a suscité une colère publique généralisée dans les cercles politiques et médiatiques en Iran, au milieu de récits contradictoires sur les causes de la mort.
L'Iran a procédé à deux exécutions perpétrées dans le cadre de manifestations déclenchées à l'échelle nationale. Elles ont été largement condamnées par la communauté internationale et les experts des droits de l'Homme.