"C'est un boulevard vers la destruction du secteur énergétique mondial. Il peut arriver un moment où l'industrie insuffisamment financée ne fournira plus le volume de produits requis sur le marché. Les prix pourront alors s'envoler. Et ils feront mal à ceux qui tentent de mettre en œuvre ces mesures", a-t-il déclaré aux journalistes à Moscou.
Poutine a qualifié le plafonnement des prix d'instrument étranger au marché et a déclaré que les pays producteurs de pétrole considèrent cette mesure comme une attaque les visant.
"Tout le monde pense que ce n'est que la première tentative d'imposer aux producteurs des normes de régulation des prix", a-t-il affirmé.
Le président russe a également qualifié l'introduction par l'Occident de restrictions sur les prix de l'énergie de tentative de vol "à caractère colonial".
Vladimir Poutine a souligné que les producteurs de pétrole et de gaz sont principalement la Russie, l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, ainsi que des pays d'Amérique latine et d'Asie, tandis que les principaux consommateurs sont les États-Unis et l'Europe.
"Les États-Unis produisent à la fois du pétrole et du gaz, mais ils consomment tout eux-mêmes, il leur reste peu de choses pour le marché extérieur. C'est-à-dire qu'il (le pétrole et le gaz) est produit dans ces pays, mais consommé aux États-Unis et en Europe. Et, à mon avis, ce qu'ils essaient de faire maintenant n'est rien d'autre qu'un atavisme du colonialisme. Ils sont habitués à voler et à dépouiller les autres pays", a-t-il déclaré.
Si le plafonnement du prix du gaz viole les contrats de la compagnie énergétique russe Gazprom, Moscou examinera si elle est obligée de s'y conformer, a ajouté Vladimir Poutine.
Lundi, les ministres de l'énergie de l'UE ont convenu d'un plafonnement du prix du gaz au sein de l'Union à 180 euros (190 dollars) par mégawatt/heure (MWh).
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